Management of hepatitis C in active drugs users: experience of an addiction care hepatology unit - 29/02/08
Maxime Cournot [2],
André Glibert [1],
Fabienne Castel [1],
François Druart [1],
Kamran Imani [1],
Valérie Lauwers-Cances [2],
Thierry Morin [1]
Mostrare le affiliazioniPrise en charge de l'infection par le virus de l'hépatite C chez les usagers de drogues actifs : expérience d'un service d'hépatologie prenant en charge les addictions |
Objectif |
Les recommandations actuelles sur le traitement de l'hépatite C sont en faveur d'indications thérapeutiques larges chez les usagers de drogue. Cependant, les réticences à traiter les usagers de drogue par voie intra-veineuse actifs sont encore fréquentes. Le but de ce travail était de comparer la compliance de la prise en charge de l'hépatite C et la réponse au traitement des usagers de drogue par voie intra-veineuse actifs à celles des sujets ne consommant plus ou pas de drogues.
Méthodes |
Quatre cent trente cinq patients séropositifs pour le virus de l'hépatite C ont été inclus de 1990 à 2000 et suivis retrospectivement pendant une durée moyenne de 2,5 ans (± 1 an) ; 116 d'entre eux (27 %) étaient usagers de drogue par voie intra-veineuse actifs à l'inclusion. Des données démographiques, sociales, cliniques, biologiques et histologiques ont été recueillies. Les différentes étapes de la prise en charge de l'hépatite C et les réponses au traitement éventuel ont été enregistrées et comparées parmi les usagers de drogue par voie intra-veineuse actifs et les autres patients.
Résultats |
Absence de différence significative entre les usagers de drogue par voie intra-veineuse actifs (substitués ou non) et les autres patients dans les critères de compliance à la prise en charge : recherche de l'ARN viral (85 % vs 67 %), réalisation d'une biopsie hépatique lorsqu'elle était indiquée (82 % vs 87 %), mise en route du traitement (33,6 % vs 43,2 %), taux de perdus de vue durant le traitement (24 % vs 16 %). Le taux de réponse virale soutenue (RVS) des usagers de drogue par voie intra-veineuse actifs (substitués ou non) n'était pas significativement différent de celui des autres patients (28 % versus 21 %). En analyse multivariée, les facteurs indépendants associés à la RVS étaient le sexe féminin (OR = 5,6 [1,02-41,2]), le génotype 3 (OR = 29,7 [1,4-61,7]), une charge virale ≪ 2,106 copies/mL par méthode bDNA (OR = 33,3 [2,25-100]), un degré de fibrose bas (OR = 1,4 [1,0-2,0]), l'activité des aminotransférases > 2N (OR = 12,7 [0,9-97,2]), un traitement par bithérapie (OR = 10 [1,18-85,3]).
Conclusion |
Dans cette étude, l'usage actif de drogues par voie intraveineuse ne constitue pas un obstacle à une prise en charge de l'hépatite C et à une réponse optimale au traitement. Pour cela, il est nécessaire qu'une équipe pluridisciplinaire propose une offre de soins adaptée à chaque patient, concernant à la fois les addictions et l'infection par le virus de l'hépatite C.
Objective |
Recent guidelines on the management of patients chronic hepatitis C virus (HCV) infection recommend the same anti-HCV therapy for active intravenous drug users and other patients, however some physicians are reluctant to treat active drug users. The aim of this study was to compare hepatitis C management practices and clinical outcome after treatment between active intravenous drug users and other patients.
Methods |
Four hundred and thirty-five naive HCV seropositive patients were recruited from 1990 to 2000 and followed up for a mean period of 2.5 years (SD 1 year). At the beginning of the study, 116 of the patients were active intravenous drug users. Social, clinical, biological and histological data were collected. The different steps of HCV management and responses to treatment were compared between active intravenous drug users and other patients.
Results |
There was no statistically significant difference in HCV management practices and compliance between active intravenous drug users and other patients: search for viral RNA (85% versus 67%), liver biopsy performed when indicated (82% versus 87%), initiation of anti-HCV treatment (33.6% versus 43.2%), loss to follow up during treatment (24% vs 16%). The rate of sustained viral response was not significantly different between active intravenous drug users and other patients (28% versus 21%). At multivariate analysis, factors independently associated with sustained viral response were female gender (OR = 5.6 [1.02-41.2]), genotype 3 (OR = 29.7 [1.4-61.7]), low viral load (OR = 33.3 [2.25-100]), low fibrosis score (OR = 1.4 [1.0-2.0]), elevated transaminase level (OR = 12.7 [0.9-97.2]), and bitherapy protocol (OR = 10 [1.18-85.3]).
Conclusion |
This study illustrates that active intravenous drug use does not affect either patient compliance with proposed management or viral response to treatment, but pluridisciplinary care should focus both on drug addiction and HCV infection.
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Vol 28 - N° 6-7-c1
P. 533-539 - Giugno 2004 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.