Incidence de l’infection à Clostridium difficile en réanimation en postopératoire d’une transplantation hépatique - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
L’infection à Clostridium difficile (ICD) est une infection fréquente en réanimation associée à une surmorbidité et une surmortalité. L’immunodépression est susceptible d’en aggraver les conséquences. Peu de données sont disponibles concernant l’ICD en transplantation hépatique (TH). Le but de cette étude est d’identifier l’incidence des ICD en réanimation après TH, d’évaluer les différents facteurs favorisants et d’estimer la morbidité et la mortalité liées à l’ICD.
Matériel et méthodes |
Étude épidémiologique rétrospective à partir d’une base de données prospective, incluant tous les patients transplantés hépatiques, entre mars 2010 et décembre 2014 durant leur séjour postopératoire en réanimation. Le traitement immunosuppresseur était composé de prednisone, tacrolimus, micoplénolate mofétil chez tous les patients. Le diagnostic d’ICD reposait sur une symptomatologie diarrhéique associée à la détection de la bactérie par immuno-enzymologie et détection de toxines par PCR en temps réel (B, binaire, O27). Les données continues sont présentées sous forme de médiane et quartiles, les données dichotomisées en termes de pourcentage, les données entre patient ICD+/ICD–sont comparés par des tests non paramétriques et régression logistique.
Résultats |
Au total, 504 patients ont été transplantés entre mars 2010 et décembre 2014 et 34 (6,7 %) ont développé une ICD [94 % (n=32) avec toxine B, 6 % (n=2) une toxine binaire]. Le délai entre TH et diagnostic d’ICD était de 9jours [5–16]. 9 % des patients (n=3) avaient un antécédent d’ICD avant la TH. Quinze pour cent (n=5) étaient traités par antibiotiques au moment du diagnostic. Parmi les ICD+ 23 patients (79 %) avaient reçu des antibiotiques pendant plus de 24h dans une période de 90jours précédant l’ICD. Le traitement de première intention était une monothérapie par métronidazole per os chez 32 patients (94 %) et bithérapie métronidazole et vancomycine per os chez 2 patients, pour une durée de 14jours. Première récidive traitée par métronidazole (n=3) ou vancomycine (n=2). Deuxième récidive traitée par métronidazole (n=1). Quatorze pour cent (n=5) des patients ont eu une récidive, dans un délai médian de 59jours, 1 a développé une deuxième récidive, 4 patients avaient toujours une pression en antibiotique au moment de la récidive. L’évolution a été favorable sans chirurgie (Tableau 1).
Discussion |
L’incidence française de l’ICD en réanimation polyvalente est de 1,3 % [1 ]. L’instauration d’une immunodépression et une pression importante en antibiotiques expliquent probablement la forte incidence d’ICD chez les patients transplantés hépatiques. Le sepsis semble être un facteur de risque plus important d’ICD en réanimation que la gravité de l’atteinte hépatique.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 1 - N° S1
P. A88-A89 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?