Mortalité à 1 an selon une titration automatisée ou manuelle d’anesthésiques intraveineux guidés par l’index Bispectral : essai contrôlé randomisé et multicentrique - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
Des études soulignent l’impact d’une anesthésie trop profonde dans la mortalité postopératoire [1 ]. Nous avons montré que la titration automatisée du propofol et du rémifentanil guidée par le BIS diminue les épisodes d’anesthésie trop profonde [2 ]. L’objectif de cet essai était de préciser si en diminuant les épisodes d’anesthésie trop profonde on pouvait modifier la mortalité postopératoire.
Matériel et méthodes |
Après accord du comité d’éthique et enregistrement de l’essai (NCT01198639), les patients ASA I à III, âgés de 50 à 85ans et bénéficiant d’une intervention non cardiaque sous anesthésie générale étaient éligible à cet essai randomisé multicentrique à la condition de n’avoir pas été opérés dans l’année précédente. Une randomisation centralisée avec stratification établie sur l’âge (>70ans) et le cancer (oui/non) distribuait les patients en deux groupes avant l’induction avec un ratio de 2 administrations automatisées pour une administration manuelle du propofol et de rémifentanil guidés par le BIS. L’ensemble des patients étaient suivis par téléphone à 1 an de l’intervention. La comparaison par un test de Student t ou un Chi2 entre les groupes portaient sur la survie à un an et les mesures de profondeurs d’anesthésie recueillies automatiquement (pourcentage de temps passé entre BIS 40 et 60 et BIS<40), la survenue d’épisodes isoélectriques [BSR>10 % pendant au moins 5min (BSR5min)]. Une valeur de p<0,05 considérée comme significative.
Résultats |
Le suivi à un an a été complet pour 2596 patients dans le groupe « automatisé » et 1306 dans le groupe « manuel » sur 4000 prévus. La randomisation était équilibrée dans les strates. La mortalité à un an était similaire entre les groupes avec respectivement 2,5 % (2–3) vs 2,5 % (2–4), p=0,98. Le temps passé dans l’intervalle 40-60 était significativement plus important dans le groupe « automatisé » (82 [72–89]) comparé au groupe « manuel » (67 [50–79] %, p<0,001) tandis que l’anesthésie trop profonde était moins longue (BIS<40, 13 [7–22] vs 25 [12–44] %, p<0,001). L’incidence des BSR5min était moindre également dans le groupe « automatisé » [12 % (11–13) vs 15 % (13–17), p=0,04]. Seule l’incidence des BSR variait entre les survivants et les non survivants : 12 % (11–13) vs 23 % (16–37) avec p=0,003.
Discussion |
La mortalité postopératoire à un an était similaire quelle que soit la technique d’administration des médicaments. Cette mortalité est deux fois moindre par rapport à la littérature [3 ] et que l’incidence des BSR était plus fréquente pour les patients décédés sur la période de suivi.
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Vol 1 - N° S1
P. A44 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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