Le bloc combiné interscalénique-plexus cervical profond pour chirurgie de la clavicule sous anesthésie régionale : une technique simple pour éviter l’anesthésie générale - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
La chirurgie de la clavicule est classiquement effectuée sous anesthésie générale. En effet, l’anesthésie loco-régionale (ALR) est jugée insuffisante, notamment pour la région du tiers moyen de la clavicule, même en cas d’utilisation de volumes importants d’anesthésiques locaux [1 ]. La clavicule est innervée par les racines issues du plexus cervical. Les racines C5 et C6 forment le tronc supérieur du plexus brachial, tandis qu’une grande partie des racines issues de C4 cheminent dans l’espace cervical postérieur. La stratégie évaluée consiste en un bloc du plexus cervical profond, combiné à un bloc interscalénique ciblé sur le tronc supérieur (racines C5 C6). Le bloc cervical profond est obtenu par une infiltration sous échographie d’anesthésique local (≥10mL) dans l’espace cervical postérieur, situé entre le muscle scalène antérieur, le scalène moyen et le sterno-cléido-mastoïdien. L’ALR est complétée par un bloc, réalisé sous échographie, du tronc supérieur du plexus brachial par voie interscalénique [2 ]. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité de cette technique.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle pilote qui s’est déroulée d’avril 2014 à avril 2015 dans un hôpital universitaire. Après accord du comité d’éthique local, le consentement éclairé des patients était recueilli pour chaque inclusion. Les critères d’inclusion étaient toute chirurgie concernant le tiers moyen ou externe de la clavicule. Les malades ayant une contre-indication au bloc interscalénique et ceux préférant l’anesthésie générale ont été exclus. Le type d’anesthésique local et le volume étaient laissés à la discrétion de l’anesthésiste-réanimateur. Le critère de jugement principal était l’absence de recours à l’anesthésie générale. Nous avons évalué aussi le recours à une analgésie intraveineuse peropératoire de complément, l’EVA maximale à j0 et j1, la consommation d’antalgiques en postopératoire, ainsi que la satisfaction avec l’échelle numérique simple (ENS). Le protocole d’analgésie postopératoire consistait en l’administration systématique de paracétamol et de kétoprofène avant la levée du bloc. Le tramadol ou la morphine per os étaient disponibles en cas d’analgésie postopératoire insuffisante.
Résultats |
Sept malades ont été inclus. Aucun recours à l’anesthésie générale n’a été nécessaire. Le volume moyen d’anesthésique local était de 20 [16–40] mL. La mépivacaïne 1 % a été utilisée pour 4 patients et la ropivacaïne 0,75 % pour 3 autres. Un complément par rémifentanil à dose de 0,05μg/kg/min a été utilisé dans 2 cas. Dans les suites postopératoires l’EVA maximum médian à j0 et j1 était 1 [0–3]. Il n’y a eu aucun recours aux antalgiques de complément. Aucune complication n’a été observée. La sortie au domicile survenait à j1 dans chacun des cas. L’ENS à j1, avec une médiane à 8 [7–10], montrait une grande satisfaction des patients concernant cette technique d’anesthésie (Fig. 1).
Discussion |
Cette étude pilote montre la faisabilité de l’anesthésie régionale seule pour la chirurgie du tiers moyen et externe de la clavicule. Davantage de patients sont à inclure dans cette évaluation afin de confirmer ces premiers résultats.
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Vol 1 - N° S1
P. A380 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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