L’arrivée des patients au bloc opératoire (BO) évolue. Une marche accompagnée par un brancardier, plutôt qu’une conduite passive en position couchée sur un brancard semble avoir plusieurs avantages [1 Can J Anaesth 2002 ;  49 : 885-886

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti, 2 Can J Anaesth 2002 ;  49 : 772-776

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti]. L’objectif principal est de montrer une diminution de l’anxiété grâce à ce procédé.

Une étude prospective observationnelle de l’anxiété a été réalisée sur la base du score State-Trait Anxiety Inventory (STAI) [3 Masui 2002 ;  51 : 382-386

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti], sur une échelle croissante de 20 à 80. Au centre régional de lutte contre le cancer de Lille, 208 patients âgés de 22 à 84ans (moyenne=53, écart-type (ET)=12,5), dont 6 femmes pour 1 homme, sont inclus dans l’étude, entre le 6 Janvier et le 18 Mars 2015. Une information orale et écrite concernant le transport ainsi qu’un recueil du consentement éclairé sont effectués en consultation pré-anesthésique (CPA). A l’issue de la CPA, le questionnaire STAI est rempli une première fois. Le jour de l’intervention, il n’y a pas de prémédication. Chaque patient est accompagné d’un brancardier de sa chambre à l’entrée du BO. Il patiente dans un petit salon confortable et silencieux et répond une seconde fois au STAI avant d’entrer en salle d’intervention.

L’analyse sur l’ensemble de la population montre une diminution statistiquement significative de l’anxiété entre la CPA et l’arrivée au BO, comme l’indiquent les données figurant sur le Tableau 1 ci-dessous. Il n’existe pas de différence significative pour les classes d’âge<40, 60-69 et ≥ 70ans (Fig. 1).

Cette nouvelle modalité de transport apporte satisfaction aux patients en respectant mieux leur dignité et leur autonomie. Notre étude renforce l’hypothèse de la diminution de l’anxiété préopératoire liée à l’action de marcher jusqu’au BO de préférence à la passivité du transport couché. Des études complémentaires seraient utiles pour rechercher d’autres avantages, comme la diminution de la consommation d’analgésiques en postopératoire et de la durée de séjour.