Réactivation des herpesviridae chez le patient brûlé grave - 07/09/15

Riassunto |
Introduction |
La réactivation des herpesviridae survient fréquemment chez les patients de réanimation immunocompétents et pourrait être associée à une durée de séjour et une mortalité plus élevées [2 , 1 ]. L’objectif de cette étude était de décrire l’incidence de survenue, les facteurs de risque et les complications de la réactivation de 4herpesviridae (CMV, EBV, HSV et VZV) chez le patient brûlé grave.
Matériel et méthodes |
Étude prospective observationnelle incluant les patients brûlés sur plus de 20 % de la surface cutanée totale (SCT) ou plus de 10 % de la SCT en association avec des lésions d’inhalation de fumées, admis dans le Centre de Traitement des Grands Brûlés du CHR Metz-Thionville entre avril 2013 et mai 2014. Le statut sérologique des patients était déterminé à l’admission. Les réactivations virales étaient définies par la présence d’une réplication virale sanguine détectée par PCR chez un patient préalablement exposé. Les patients étaient répartis en 2groupes : « réactivation virale » et « pas de réactivation virale » puis comparés. Les données sont exprimées en médiane (extrêmes).
Résultats |
Vingt patients âgés de 50 (20–74)ans, ont été inclus (17hommes/3femmes). La surface cutanée brûlée totale était de 26 % (11–72) dont une surface brûlée au 3e degré de 20 % (0–60). Au total, 14 réactivations virales sont survenues chez 11patients (55 %) d’âge moyen de 51±17ans contre 42±17ans pour le groupe sans réactivation. La surface cutanée brûlée n’était pas différente entre les deux groupes. L’ADN de VZV n’a été détecté chez aucun patient. Un seul patient a présenté une réactivation d’HSV, alors qu’une éruption péribuccale a été observée chez quatre patients. Dix patients (50 %) ont présenté une réactivation d’EBV dans les trois premières semaines d’hospitalisation, une lyse de greffe de peau a été constatée chez un seul patient. La présence de l’ADN de CMV a été détectée chez 4patients (20 %), dont 3 réactivations et une primo-infection. Toutes les réactivations d’HSV et CMV sont survenues pendant la 3e semaine d’hospitalisation. La seule primo-infection à CMV est apparue dans la 8e semaine après l’admission. Dans le groupe réactivation virale 3patients (27 %) présentaient une candidémie contre aucun dans le groupe sans réactivation. Il y avait deux fois plus de réactivations virales en cas de traitement par allogreffe cutanée. Le nombre moyen de culots globulaires transfusés n’était pas différent entre les deux groupes. La réactivation d’herpesviridae n’avait pas d’influence sur la durée de ventilation mécanique qui était de 38j en moyenne dans les deux groupes et la durée moyenne de séjour en réanimation 48±26j dans le groupe sans réactivation vs. 52±25j dans le groupe réactivation.
Discussion |
La réactivation d’herpesviridae est fréquente chez le patient brûlé grave. Elle touche des patients plus âgés, concerne plus souvent les patients ayant bénéficié d’allogreffes cutanées et pourrait être un signe avant-coureur d’une infection nosocomiale fongique. Son dépistage systématique pourrait permettre de la diagnostiquer précocement et d’éviter la survenue de complications pouvant mettre en jeu le pronostic fonctionnel ou vital des patients infectés.
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Vol 1 - N° S1
P. A304-A305 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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