La simulation est recommandée dans le maintien des compétences des professionnels de santé [1 Rapport de mission HAS : état de l’art en matière de pratiques de simulation dans le domaine de la, santé  :  (2012). 

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti]. La simulation in situ (SIS) permet d’évaluer le comportement des professionnels dans leur environnement réel (utilisation des procédures et des ressources matérielles locales) mais pourrait exposer les apprenants à un stress important qui reste mal évalué. Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer le stress ressenti par les professionnels au décours d’une séance de simulation in situ et de rechercher des facteurs prédictifs d’un stress important.

Étude prospective observationnelle monocentrique ancillaire d’un audit clinique visant à évaluer la prise en charge de l’ACR intra-hospitalier dans notre institution, à l’aide de la SIS. Onze services (3 médicaux, 3 chirurgicaux et 5 soins intensifs) ont été désignés par tirage au sort par la commission EPP de l’institution pour participer à l’étude. Le jour de l’évaluation, un mannequin de simulation de haute-fidélité (SimKelly, Laerdal™, Norvège) et un moyen d’enregistrement vidéo étaient disposés dans une chambre du service évalué. Les étapes de l’intervention incluait : recueil de la non opposition du personnel ; présentation des caractéristiques du mannequin ; scénario débuté de manière aléatoire ; débriefing. Le scénario était le suivant : déclenchement de l’appel malade pour douleur thoracique aigue, ACR sur FV à l’arrivée du personnel dans la chambre, fin de la simulation après 8minutes ou administration de 2 CEE. À l’issu du débriefing, une échelle validée d’autoévaluation du stress (échelle PDI pour Peri Traumatic Distress) [2Brunet A., e al. The peritraumatic Distress Inventory: a proposed measure of PTSD criterion A2 Am J Psychiatry 2001 ;  158 (9) : 1480-1485 [cross-ref]

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti] était renseignée par les participants. Les données démographiques et l’expérience préalable de la simulation ou de la réanimation d’un ACR étaient recueillies. Les caractéristiques des professionnels présentant un score de stress important (définis par un PDI>14) ont été comparées aux caractéristiques de ceux avec un PDI≤14 en analyse univariée (tests non paramétriques, p<0,05 significatif).

Durant les 11séances de SIS, 60 personnels de santé ont participé aux séances de SIS et 46 personnes ont complété les questionnaires. Le PDI moyen±écart-type était de 15±2. Vingt-neuf professionnels ont constitué le groupe stressé et avaient un PDI>14. Les résultats de l’analyse univariée sont données dans le Tableau 1.

Ce travail suggère qu’un pourcentage important de professionnels de santé soumis à une SIS ressent un stress important indépendamment de l’expérience préalable ou de l’exposition à la simulation. Les conséquences à plus long terme méritent d’être évaluées.