Apport de l’échographie gastrique dans le choix de la stratégie d’induction anesthésique en chirurgie pédiatrique d’urgence - 07/09/15

Riassunto |
Introduction |
La décision d’une induction en séquence rapide en cas d’estomac plein est fondée sur les données cliniques d’interprétation parfois difficile. L’échographie de l’antre gastrique serait un outil intéressant pour cibler les patients à risque d’inhalation [2 , 1 ]. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’apport de l’échographie antrale dans le choix de la stratégie d’induction anesthésique en chirurgie pédiatrique d’urgence.
Patients et méthodes |
Après accord du Comité de protection des personnes et information des parents, les enfants bénéficiant d’une chirurgie en urgence étaient inclus consécutivement. L’anesthésiste en charge de l’enfant définissait sa stratégie anesthésique (induction en séquence rapide (ISR) ou induction classique) en fonction des données anamnestiques. Une échographie antrale était ensuite réalisée par un praticien en aveugle des données cliniques et de la durée de jeûne de l’enfant, permettant d’estimer si l’estomac était « plein » ou « vide » selon l’aspect de l’antre. Au vu des résultats de l’échographie, la stratégie anesthésique pouvait être modifiée par le médecin en charge de l’anesthésie. Après l’induction, une sonde naso-gastrique était mise en place et le contenu gastrique était aspiré et quantifié. L’estomac plein était alors défini par un volume supérieur à 0,8mL/kg. Des tests de Chi2 ont été réalisés pour la comparaison des données qualitatives.
Résultats |
Soixante-trois enfants âgés de 10±5ans ont été inclus. La durée moyenne de jeûne était de 16±10heures. D’une part, l’évaluation clinique initiale indiquait une ISR pour 34enfants. L’échographie antrale montrait alors un estomac vide pour 12 de ces enfants, indiquant la réalisation d’une induction classique. Parmi ces 12patients, le volume gastrique aspiré était en effet inférieur à 0,8mL/kg pour 11 d’entre eux (92 %), indiquant que le choix de l’induction classique était adapté. D’autre part, l’évaluation clinique initiale faisait préconiser une induction classique pour 29enfants. L’échographie révélait un estomac plein dans 12 de ces cas, recommandant la conversion en ISR. Parmi ces 12patients, le volume aspiré était supérieur à 0,8mL/kg dans sept cas (58 %). Ainsi, l’échographie antrale a réduit le nombre d’inductions classiques chez des enfants ayant un contenu gastrique supérieur à 0,8mL/kg de 11 à cinq, soit une baisse de 55 %. Au total, les changements de stratégie d’induction anesthésique (conversions d’induction classique en ISR et d’ISR en induction classique) guidés par l’échographie étaient adaptés dans 75 % des cas.
Discussion |
L’échographie antrale a permis de réduire le nombre d’inductions anesthésiques non adaptées au volume du contenu gastrique, qu’il s’agisse d’induction classique ou d’ISR. En contexte d’urgence chirurgicale, l’échographie antrale est donc un examen simple et performant d’aide au choix de la technique d’induction anesthésique la plus sécurisée pour l’enfant.
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Vol 1 - N° S1
P. A263 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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