Profil lésionnel des soldats français blessés graves pendant la mission SERVAL de janvier à novembre 2013 - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
En janvier 2013, l’Armée française a été déployée au Mali pour l’opération SERVAL, mission visant à repousser la menace terroriste pesant sur le Sud du pays.
Peu de données épidémiologiques sont disponibles sur les soldats français blessés au cours de cette mission.
Cette étude rétrospective a pour but d’analyser le profil lésionnel et les premiers éléments de la prise en charge des militaires français gravement blessés dans ce théâtre d’opérations extérieures.
Matériel et méthodes |
Nous avons analysé le registre médical de l’opération SERVAL qui répertorie tous les soldats pris en charge par la chaîne médicale opérationnelle française de janvier à novembre 2013. Les critères d’inclusion étaient : tous les militaires français, blessés graves (d’un fait de guerre ou non), et rapatriés en métropole. Les patients décédés avant d’avoir rejoint une antenne chirurgicale étaient exclus.
Une fois les patients inclus, les dossiers médicaux au sein des hôpitaux d’instruction des armées ont été analysés pour recueillir l’ensemble des données démographiques (âge, sexe, grade), les données concernant le profil lésionnel (mécanisme et localisation des lésions, scores AIS et ISS) et les modalités de la prise en charge médico-chirurgicale sur le théâtre (délai d’acheminement entre le lieu de la blessure et le bloc opératoire de l’antenne chirurgicale, recours à une transfusion massive, intervention chirurgicale). Les résultats sont exprimés en moyenne (médiane, valeur minimale-valeur maximale).
Résultats |
Seize soldats français blessés graves ont été pris en charge avant de bénéficier d’une évacuation médicale stratégique vers la métropole. Il s’agissait exclusivement d’hommes, principalement sous-officiers (n=15, 94 %) et l’âge moyen était de 27,5ans (27,5, 21–38).
Quatre-vingt lésions ont été répertoriées sur la cohorte avec en moyenne 5 lésions par soldat. Les mécanismes lésionnels en cause sont répertoriés dans le Tableau 1. Les sites prédominants étaient les membres (88 %) et la face (69 %). La topographie des lésions est décrite sur la Fig. 1. La moitié des blessés étaient polytraumatisés et 50 % des blessés présentaient une brûlure. Le délai d’acheminement moyen au bloc opératoire était de 3h04 (2h15, 1h–6h45) et le transfert était toujours effectué par voie aéroportée.
Les score AIS et ISS étaient respectivement de 3 (3, 1–5) et 17 (12,5, 1–43). Parmi les 4 patients transfusés, 3 ont reçu du sang total dans le cadre d’une transfusion massive. Tous ont bénéficié d’une intervention chirurgicale sur le théâtre et 3 (19 %) ont été réopérés dans les 12heures suivant l’admission. Le taux de survie à un an est de 100 %.
Discussion |
Les mécanismes et les profils lésionnels des blessés sont comparables aux séries des conflits moderne [1 ] : polytraumatisés dans la moitié des cas, les blessés nécessitent des soins rapides et complexes. Grâce à la mise en œuvre précoce des gestes de sauvetage au combat sur le lieu de la blessure [1 ], les chances de survie des combattants sont maximales malgré les contraintes liées au terrain (capacités chirurgicales éloignées, climat).
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Vol 1 - N° S1
P. A256-A257 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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