Évolution des consommations de vasopresseurs au bloc opératoire : étude pharmaco-épidémiologique multicentrique dans les centres hospitalo-universitaires français - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
L’éphédrine (EPH), la phényléphrine (PHE) et la noradrénaline (NAD) sont des agents vasopresseurs couramment utilisés au bloc opératoire (BO) pour traiter les hypotensions induites par l’anesthésie. Suite à la mise sur le marché de la PHE diluée (50 ou 100μg/mL), plus adaptée à nos pratiques, et à l’arrêt de la commercialisation de la PHE 5mg/mL, notre objectif a été de documenter l’évolution des pratiques d’utilisation des agents vasopresseurs au BO au sein des CHU français.
Matériel et méthodes |
Une étude observationnelle, non interventionnelle, rétrospective, longitudinale a été conduite sur la période 2011–2014. Les données de consommations des vasopresseurs ont été obtenues par le biais d’une enquête menée en février 2015 auprès des pharmacies de chaque établissement, visant à quantifier le nombre d’ampoules (amp) dispensées chaque année dans les BO. Pour chaque CHU, les consommations ont été pondérées par le volume annuel de séjours comportant un acte d’anesthésie générale ou loco-régionale obtenu par extraction de la base PMSI (programme médicalisé des systèmes d’information) sur la période. Une analyse descriptive a été réalisée centre par centre puis de manière globale sur l’ensemble des centres répondeurs de façon à décrire l’évolution des tendances.
Résultats |
Au 31 mars 2015, 17 CHU (57 %) avaient répondu. Les données de 2 CHU ont été exclues du fait de l’inclusion des consommations en réanimation. Au final, l’analyse a porté sur 15 CHU (50 %). L’ensemble des CHU répondeurs ont référencé la PHE en présentation diluée, principalement à la concentration de 50μg/mL (73,3 %) alors que 4 d’entre-eux (26,7 %) n’utilisaient pas la PHE quand seule la forme concentrée était disponible. Le suivi des consommations globales (Fig. 1) a montré une augmentation franche de l’utilisation de PHE diluée depuis sa mise sur le marché (de 1,6 amp pour 100 anesthésies en 2012, à 7,8 en 2013 puis 17,2 en 2014). L’EPH a été le vasopresseur le plus largement utilisé, essentiellement sous forme d’ampoule, et sa consommation est restée très stable sur la période. Enfin, une nette augmentation du recours à la NAD a été observée entre 2013 et 2014. L’analyse par centre a également mis en évidence une tendance à l’augmentation du recours aux vasopresseurs ainsi que de fortes disparités entre les centres dans le choix du vasopresseur, notamment pour la NAD (variation des consommations entre 5 et 20 amp pour 100 anesthésies selon le CHU).
Discussion |
Depuis sa mise sur le marché, la PHE en présentation diluée a vu son utilisation augmenter de façon exponentielle sans que le recours à l’EPH ait diminué. L’utilisation de la NAD a de même connu une augmentation importante objectivant par conséquent une augmentation globale de la consommation des vasopresseurs en BO. Cette évolution peut s’expliquer par plusieurs éléments : la diffusion de recommandations par la SFAR sur le remplissage vasculaire [1 ], la restriction d’utilisation des hydroxyéthylamidons fin 2013, la littérature récente sur les méfaits de l’hypotension artérielle peropératoire et le bénéfice de l’utilisation de NAD.
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Vol 1 - N° S1
P. A226 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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