Comparaison du délai de préoxygénation optimale entre la ventilation spontanée et la ventilation non invasive en anesthésie - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
La préoxygénation permet de limiter le risque d’hypoxie lors de l’induction d’une anesthésie générale (AG). Le monitorage de la fraction expirée en oxygène (FeO2) permet d’en mesurer l’efficacité. Une valeur cible de FeO2>0,9 est considérée comme suffisante pour débuter l’induction. Plusieurs techniques de préoxygénation sont actuellement proposées [1 ]. La ventilation non invasive (VNI) désormais disponible sur les respirateurs d’anesthésie permet d’optimiser les réserves en oxygène des patients obèses [2 ]. Une étude chez le volontaire sain a montré également une meilleure préoxygénation grâce à la VNI [3 ].
Le but de notre étude est de comparer les délais de deux modes de préoxygénation (VS vs VNI) pour obtenir une FeO2>0,9, chez les patients devant subir une AG.
Patients et méthodes |
Après avis favorable du comité d’éthique, 2 groupes de 15 patients consécutifs, l’un préoxygéné en VS et l’autre en VNI, ont été inclus. Les patients majeurs devant subir une AG avec contrôle des voies aériennes étaient inclus dans l’étude. Les critères d’exclusions étaient un risque d’inhalation, un IMC>30, une édentation, une barbe et un risque d’intubation difficile (score de Arne>12). La préoxygénation était réalisée jusqu’à l’obtention d’une FeO2>0,9 ou bien pendant une durée maximale de 5min si la FeO2 cible n’était pas atteinte. La VS était réalisée sous FiO2=100 % avec un débit de 15L/min. Pour le groupe VNI, une pression expiratoire positive de 4cmH2O, une aide inspiratoire à 4cmH2O ainsi qu’un trigger à 2L/min étaient ajoutés aux paramètres précédents.
Le critère principal de jugement était le délai pour obtenir une FeO2>0,9. Les critères secondaires étaient la proportion de patients atteignant cette valeur, le temps d’induction anesthésique et la survenue d’événement respiratoire indésirable.
Résultats |
Le délai pour obtenir une FeO2>0,9 dans le groupe VS est de 150±65s contre 109±38s dans le groupe VNI (p=0,04). La proportion de patients atteignant la FeO2>0,9 était de 93 % dans le groupe VS contre 100 % dans le groupe VNI (p=1,0). Le temps total d’induction était de 476±161s dans le groupe VS contre 501±165s dans le groupe VNI (p=0,79). Aucun événement indésirable n’était survenu dans les 2 groupes.
Discussion |
La VNI dans le cadre de la préoxygénation semble être le moyen le plus efficace et le plus rapide pour obtenir une FeO2>0,9 sans événement indésirable chez le patient bénéficiant d’une AG. Le caractère observationnel de cette étude préliminaire limite la puissance de nos conclusions et mérite d’être validée dans une étude randomisée. Cependant, elle tend à renforcer l’intérêt de la VNI lors de la préoxygénation à condition que le respirateur d’anesthésie le permette.
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Vol 1 - N° S1
P. A195-A196 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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