Effet neuroprotecteur à long terme de l’Argon sur un modèle in vivo d’ischémie-reperfusion cérébrale - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
De nombreuses études in vitro ont mis en évidence les effets neuroprotecteurs de l’Argon (Ar) [1 ]. Toutefois malgré quelques données sur des modèles in vivo retrouvant un effet neuroprotecteur à court terme (24–48h) [2 ], la neuroprotection conférée par l’Ar administré en pré- ou post-conditionnement n’a toujours pas été démontré. Le but de notre étude était de confirmer l’effet neuroprotecteur à long terme (14jours) de l’Ar administré en tant qu’agent neuroprotecteur direct, pré ou post-conditionnant sur un modèle in vivo d’ischémie-reperfusion cérébrale.
Matériel et méthodes |
Quarante-huit rats Sprague-Dawley mâles (250g) ont été randomisés en 4 groupes : un groupe témoin (C ; n=12), un groupe pré-conditionné (preC ; n=12) 120min avant la chirurgie par une exposition de 60min à un mélange composé de 50 % Ar et 50 % O2, un groupe neuroprotection directe (ND ; n=12) exposé au même mélange pendant l’ischémie et un groupe post-conditionné (postC ; n=12) 60min après la fin de l’ischémie exposé 60min à ce mélange. Notre modèle d’ischémie transitoire consistait en une occlusion par un micro-filament de l’artère cérébrale moyenne droite (OACM). Les rats étaient anesthésiés avec du sévoflurane et mis sous ventilation mécanique. Après vérification du bon positionnement du filament, et afin de réaliser une ischémie vigile, l’anesthésie était interrompue. Après 60min d’ischémie, le filament était retiré. Une évaluation neurologique des rats (score mNSS) était réalisée à 1, 3, 7 et 14 jour(s) après l’OACM. En imagerie fonctionnelle isotopique (microSPECT-CT), la rupture de la barrière hémato- encéphalique et la mesure de l’activation apoptotique étaient respectivement évaluées in vivo par Tc-99m DTPA à j2 et Tc-99m Annexine V-128 à j3. Analyse statistique : Anova suivie d’un test post-hoc de Mann-Whitney.
Résultats |
L’inhalation d’Ar permet une amélioration significative, dès j1 pour le groupe ND (score mNSS C : 11,3±2,8 ; ND : 7±0,9 ; p<0,05) et à partir de j3 pour les groupes PréC et PostC, du score clinique mNSS (score mNSS C : 8,9±2,3 ; PreC 5,8±2,2, PostC 5,7±1,7 ; p<0,05). Cette amélioration des fonctions neurologiques persiste sur l’ensemble de la période d’étude (14jours). Par rapport aux groupes témoins, l’exposition à l’Ar permet une diminution significative de la rupture de la barrière hémato-encéphalique (Fig. 1) et une diminution significative de l’activation apoptotique (PreC : −24 %, ND : −36 %, PostC : −28 % des témoins ; p<0,05).
Discussion |
Ce travail constitue la première description, sur un modèle in vivo d’ischémie-reperfusion cérébrale de l’effet neuroprotecteur du pré- et post-conditionnement par l’Ar. L’exposition à l’Ar avant, pendant ou après l’ischémie permet d’améliorer la récupération clinique, diminue les phénomènes de rupture de la barrière hémato-encéphalique et l’activation des mécanismes apoptotiques. Ces résultats suggèrent que l’Ar semble retarder de façon soutenue dans le temps la mort cellulaire induite par une ischémie-reperfusion.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 1 - N° S1
P. A182-A183 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?