Décubitus ventral dans le contexte de chirurgie abdominale récente - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
Le décubitus ventral (DV), utilisé comme stratégie de recrutement alvéolaire au cours du SDRA permet une amélioration de l’oxygénation et de la survie. Les urgences chirurgicales abdominales figurent parmi les étiologies extrapulmonaires du SDRA. En cas d’hypoxémie sévère en postopératoire, les réanimateurs sont confrontés à la décision de mettre ou non ces patients en DV. Nous avons cherché à connaître les complications liées à la mise précoce en DV dans les suites d’une chirurgie abdominale.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective sur 5ans, approuvée par le comité d’éthique de la SRLF (no 14–31), réalisée dans 3 réanimations dont l’objectif était de comparer la prévalence des complications chirurgicales potentiellement favorisées par le DV entre les patients ayant eu au moins une séance de DV et les patients n’ayant eu aucune séance de DV dans le contexte de SDRA dans les suites d’une chirurgie abdominale.
Nous avons inclus des patients adultes ayant présenté un SDRA dans un contexte de chirurgie abdominale récente (<7jours).
Le critère de jugement principal était le nombre de patients ayant eu au moins une complication chirurgicale potentiellement liée au DV. Cette liste a été définie a priori : désunion de cicatrice, syndrome du compartiment abdominal, désinsertion de stomie, nécrose de stomie, nécrose de la cicatrice, abcès de paroi, arrachage d’un système de drainage (drain péritonéal, drain biliaire), arrachage d’une gastrostomie ou d’une jéjunostomie d’alimentation, fistule digestive, éventration.
Résultats |
Parmi les 98 patients inclus (âge 64[±18] ans, IGS2 53[±17]), 79 (81 %) avaient été opérés dans un contexte d’urgence dont 41 péritonites.
Trente-six patients (37 %) ont eu au moins une séance de DV (nombre de séances : 1 [1–2]) et 62 (63 %) aucune. Les patients mis en DV avaient un rapport PaO2/FiO2 minimal plus faible que ceux du groupe témoin (74[±24] vs 101[±43] mmHg, p=0,0005).
La première séance de DV (durée moyenne 19 [±10] heures) a permis une augmentation du rapport PaO2/FiO2 moyen de 95 (±47) à 189 (±92) mmHg (p=0,001).
Dans le groupe DV, 14 patients (39 %) ont présenté au moins une complication chirurgicale contre 27 (44 %) dans le groupe témoin (p=0,65). Après application d’un score de propension, l’absence de différence persistait (OR 0,72 [0,26–2,02], p=0,54). Ces complications ont eu pour conséquence une reprise chirurgicale chez 2 (6 %) patients du groupe DV et 4 (6 %) du groupe témoin (p=0,89).
La mortalité en réanimation était de 42 % dans le groupe DV et de 45 % dans le groupe témoin (p=0,43).
Discussion |
Ces résultats confirment l’efficacité du DV en terme d’amélioration de l’oxygénation chez des patients ayant eu une chirurgie abdominale récente sans augmentation significative du nombre de complications chirurgicales.
Chez les patients présentant un SDRA dans le contexte d’une pathologie abdominale chirurgicale, la mise en DV en postopératoire ne devrait pas être limitée.
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Vol 1 - N° S1
P. A168 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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