Les questionnaires de j+1 rendent compte de la qualité de prise en charge des patients en chirurgie ambulatoire.

Durant l’année 2014, notre unité de chirurgie ambulatoire (UCA) polyvalente a reçu 2853 patients. Tous les patients étaient rappelés à j+1 pas les infirmières de l’UCA qui posaient des questions selon un questionnaire préétabli reproduit ici (Fig. 1).

Au total, 2042 questionnaires de j+1 ont pu être analysés durant cette période. Notre taux de réponse est donc de 71,5 %. La douleur postopératoire était évaluée par une échelle numérique simple (ENS) allant de 0 (pas de douleur) à 10 (une douleur insupportable). Trois cent soixante et onze patients présentaient à j+1 des douleurs importantes (ENS supérieure ou égale à 4), soit 18,16 %. L’analyse qualitative des patients douloureux a permis l’identification des indications pourvoyeuses de douleurs postopératoires. Il s’agissait principalement, pour notre UCA, des patientes bénéficiant de ponctions d’ovocytes, des patients bénéficiant de chirurgie pariétale abdominale et de ceux bénéficiant d’extractions dentaires. On retrouvait 131 patients nauséeux ou ayant vomi dans les 24heures après la chirurgie, soit 6,4 %. La qualité du sommeil était évaluée par une échelle numérique simple (0=sommeil normal, 10=sommeil de très mauvaise qualité). Dans l’année 2014, on retrouvait 193 patients dont le score de qualité de sommeil était supérieur à 4. Donc 9,4 % des patients avaient un sommeil de mauvaise qualité. Enfin une analyse spécifique des dossiers de pédiatrie montrait que, sur 402 dossiers d’enfants analysés, 3 ont présenté des cauchemars postopératoires, soit 0,7 %.

L’analyse et le suivi trimestriel de ces indicateurs permettent une amélioration de la prise en charge. Le taux global de patients algiques, un peu en deçà de 1/5, était cohérent avec les données de la littérature [1 Anesthesia 2002 ;  57 : 270-275

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti]. Durant l’année 2014, cette analyse nous a permis de modifier la prise en charge analgésique des patientes bénéficiant de ponctions d’ovocytes, des patients bénéficiant de chirurgie pariétale abdominale ou d’extractions dentaires. Un suivi spécifique de ces groupes de patients permettra de connaître l’efficacité de la modification des protocoles d’analgésie postopératoire. Moins de 10 % des patients présentaient des NVPO. L’analyse fine de ces cas a permis de vérifier qu’il s’agissait le plus souvent de femmes opérées en gynécologie. Les autres incidents analysés par notre questionnaire étaient en nombre peu important.