Description et recherche de facteurs de mortalité chez des patients admis en réanimation pour syndrome cardio-rénal - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
Le syndrome cardio-rénal (SCR) est un concept récent décrivant une pathologie complexe touchant à la fois le cœur et les reins. Il en existe cinq types [1 ], classés selon le mode d’installation et la défaillance d’organe initiale. Les présentations cliniques peuvent être sévères et nécessiter une prise en charge invasive1. L’objectif de l’étude est d’analyser les caractéristiques, l’évolution et les facteurs de mauvais pronostic des patients admis en réanimation pour SCR.
Matériel et méthodes |
Cette étude de cohorte rétrospective monocentrique inclut tous les patients admis en réanimation pour SCR, de janvier à décembre 2013. Les caractéristiques démographiques, le type de SCR, l’existence d’une néphropathie et/ou d’une cardiopathie sous-jacente, les défaillances d’organes responsables de l’admission en réanimation, ainsi que la nature des thérapeutiques et l’évolution des patients ont été recueillies. L’analyse statistique s’est faite à l’aide des tests du Chi2, de Student, et par régression logistique. En cas d’identification de facteurs de mortalité, des courbes de Kaplan–Meyer ont été réalisées.
Résultats |
Quarante-cinq patients ont été admis pour SCR, principalement de type 1 (47 %), 3 (31 %), et 5 (20 %). L’âge médian était de 68 [60–80] ans. L’IGS moyen à l’admission était significativement plus élevé que celui des patients admis pour autres causes (58±20 vs 48±21, p=0,0031). Parmi ces patients, 87 % présentaient une cardiopathie chronique, 70 % une insuffisance rénale chronique, dialysée dans 16 % des cas. À l’admission, 49 % étaient en choc, 67 % en détresse respiratoire, 27 % avaient une hyperkaliémie aiguë menaçante, et 33 % une insuffisance hépatique aiguë. Concernant la prise en charge, 69 % ont nécessité un recours aux amines, 38 % à la ventilation mécanique et 89 % à l’épuration extra-rénale. La durée médiane du séjour en réanimation était de 5 [2–13] jours, avec une mortalité accrue comparée à celle des autres patients (20 % vs 15 %, p=0,03). La mortalité à j28 était de 31 %. Enfin, seul le type de SCR était associé à un pronostic défavorable avec une surmortalité pour le type 5 (OR=5,7 [1,26–10,17] p=0,016) (Fig. 1, Tableau 1)
Discussion |
La nécessité de recourir à des thérapeutiques invasives lors de la prise en charge du SCR en réanimation ne semble pas prédire une évolution défavorable chez nos patients, dont le pronostic reste sombre. En effet, seul le type de SCR influencerait leur survie avec une surmortalité chez ceux présentant un type 5. La gravité de ces tableaux encourage à approfondir la compréhension de ce syndrome complexe afin d’en optimiser la prise en charge.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 1 - N° S1
P. A140-A141 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?