Facteurs prédictifs de douleurs neuropathiques postopératoires après chirurgie de scoliose en pédiatrie - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
Les pathologies rachidiennes de l’enfant sont essentiellement représentées par les déviations scoliotiques et cyphotiques relevant parfois de la chirurgie orthopédique.
À ce jour, il n’existe qu’une seule étude portant sur les douleurs chroniques post-chirurgicales (après chirurgie non rachidienne et non cardiaque) chez l’enfant, et montrant que 22 % de ces derniers peuvent en souffrir [1 ]. Les douleurs neuropathiques sont parmi les composantes des douleurs chroniques [2 ]. L’objectif de ce travail était de rechercher l’existence de douleurs neuropathiques chez les enfants et adolescents en période postopératoire précoce (j3 et j5) d’une chirurgie scoliotique.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une analyse prospective, monocentrique, observationnelle, réalisée au CHU pédiatrique Robert-Debré (APHP, Paris) menée sur une période de 3mois de janvier à mars 2015. Nous avons réalisé une évaluation numérique de la douleur (END) en préopératoire, puis des questionnaires de douleur neuropathique (DN4) à j3 et j5 postopératoire, couplés au recueil de la consommation d’antalgiques (palier 1, 2 et 3) de la période préopératoire jusqu’à j5 postopératoire. Le critère de jugement principal de cette étude était la présence d’une douleur neuropathique précoce à j3 ou j5 définie comme un score DN4≥4. L’analyse statistique s’est faite par un test du X2 (ou un test exact de Fischer) ou un test non-paramétrique de Mann et Whitney. Les résultats étaient exprimés par n ( %) ou médiane [minimum, maximum].
Résultats |
Vingt-cinq patients ont été inclus dont 80 % de filles, d’âge médian 15 [11 ; 19] ans, de poids et de taille médian, respectivement 49 [29 ; 67] kg et 163 [129 ; 177]cm. Ces patients avaient un score ASA de 1 à 2 dans 100 % des cas et l’EVA préopératoire médian était de 3 [0 ; 9]. L’ensemble des enfants avait reçu une prémédication par Gabapentine. Dix patients (40 %) ont présenté des douleurs neuropathiques à j3 ou j5 (20 % à j3 et 39 % à j5). L’analyse des facteurs de risques de la douleur neuropathique précoce (présence d’un score DN4≥4 à j3 ou j5) a retrouvé la douleur préopératoire comme significativement associée à celle-ci (END à 4,5 [1 ; 9] vs 1 [0 ; 7] dans le groupe sans douleur neuropathique, p=0,08), ainsi que la consommation de morphine à j1 postopératoire (0,72 [0,28 ; 1,13]mg/kg vs 0,43 [0,15 ; 0,84] mg/kg dans le groupe sans douleur neuropathique, p=0,048).
Discussion |
Ces résultats montrent l’existence dans 40 % des cas de douleurs neuropathiques postopératoires précoces chez les patients opérés de scoliose en pédiatrie, malgré une prise en charge antalgique par Gabapentine et analgésie multimodale,. Les facteurs statistiquement associés à la présence de cette douleur neuropathique étaient la présence de douleur préopératoire et la quantité de morphine consommée à j1 postopératoire. Ces facteurs de risques sont à mieux explorer et maîtriser afin de minimiser le risque de chronicisation de la douleur postopératoire au cours de cette chirurgie.
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Vol 1 - N° S1
P. A128-A129 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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