Facteurs pronostiques de mortalité maternelle au cours de l’éclampsie (à propos de 1130 cas) - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
L’éclampsie est une complication grave de la grossesse, responsable d’une lourde morbi-mortalité maternelle et fœtale, et se voit encore fréquemment au Maroc. L’objectif de notre étude consiste à établir le profil épidémiologique de notre population d’étude et dégager tous les facteurs pronostiques de mortalité maternelle au cours de l’éclampsie.
Matériel et méthodes |
Notre travail consiste en une étude longitudinale rétrospective et analytique étendue sur une période de 12ans de janvier 2002 à décembre 2013. Pour ce faire, nous avons réalisé dans un premier temps une étude descriptive visant à établir le profil épidémiologique de notre population d’étude, puis nous nous sommes intéressés à l’étude des facteurs pronostiques de mortalité maternelle que nous avons dégagés par le biais d’une analyse statistique univariée ainsi qu’en régression logistique binaire. Les facteurs étudiés concernent aussi bien les données démographiques, cliniques, paracliniques, obstétricales des parturientes que les différentes complications maternelles observées au cours de l’éclampsie.
Résultats |
Durant cette période, 1130 patientes éclamptiques ont été prises en charge. L’incidence de l’éclampsie était de 1,05 %. L’âge moyen était de 27±6,64 (15–48) ans, 63,4 % des patientes étaient primipares, 72,4 % avaient fait une éclampsie du pré-partum. La complication maternelle la plus fréquente était le HELLP syndrome (34,3 %), suivie par l’IRA (18,5 %), l’HRP (17,7 %) et les complications neurologiques (16,5 %), 55 patientes sont décédées, soit une incidence de 4,9 %, la première cause de décès était l’hémorragie cérébrale (25,5 %). Les facteurs pronostiques de mortalité maternelle au cours de l’éclampsie retenus dans notre étude en analyse statistique univariée étaient : l’âge maternel≥30ans, la survenue de l’éclampsie au cours du pré-partum, GCS≤8, la présence de l’un des signes cliniques suivants : déficit sensitivomoteur–ictère-oligo-anurie, la présence de l’un des signes biologiques suivants : thrombopénie (plaquettes<100 000) – ASAT>70UI/L – ALAT>70UI/L – LDH>600UI/L, la présence de l’une des complications suivantes : HELLP syndrome-IRA-hémorragie cérébrale-CIVD-OAP-HPP-HSCF, l’administration d’anticonvulsivants autres que le sulfate de magnésium, ventilation assistée>72h. En régression logistique binaire :âge maternel>30ans – GCS≤8–ALAT>70UI/L – l’hémorragie cérébrale-OAP-CIVD-HSCF-ventilation assistée>72h.
Discussion |
La meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques de la maladie éclamptique ces dernières années ainsi que l’introduction du sulfate de magnésium comme principal anticonvulsivant pour le traitement et la prévention des convulsions au cours de l’éclampsie n’ont pas permis de baisser l’incidence de la maladie dans les pays sous médicalisés où les principales difficultés à surmonter restent l’absence de suivi prénatal régulier pour les parturientes, les difficultés d’accès au soin ainsi que le manque de structures spécialisées. La réalisation de séries d’étude larges et prospectives est souhaitable afin de maîtriser les différents aspects de prise en charge de l’éclampsie et identifier tous les facteurs pronostiques pouvant avoir un impact sur la mortalité maternelle.
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Vol 1 - N° S1
P. A119-A120 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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