L’effet de la dexaméthasone en prophylaxie antiémétique sur le cortisol et les marqueurs inflammatoires après laparotomie gynécologique - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
La dexaméthasone (DX) est un corticostéroïde synthétique recommandé en prophylaxie des nausées et vomissements postopératoires. En dehors du contexte périopératoire, la DX inhibe la réponse inflammatoire et l’axe hypothalomo-hypophyso-surrénalien (HHS). Cependant, il existe peu de données sur ses effets périopératoires. Nous avons émis l’hypothèse qu’une dose antiémétique de DX inhiberait l’activation normale de l’axe HHS postopératoire et diminuerait la réponse inflammatoire.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude randomisée à double insu, contrôlée contre placebo sur des femmes de classe ASA I ou II subissant une laparotomie gynécologique élective. Les patientes atteintes de cancer ou de diabète, prenant des corticostéroïdes ou ayant reçu des transfusions sanguines ont été exclues. L’approbation du comité local d’éthique et le consentement éclairé de chaque patiente ont été obtenus. Les patientes ont été randomisées en trois groupes et ont reçu, immédiatement après l’induction de l’anesthésie générale, de la DX 0mg (groupe 1), 4mg (groupe 2) ou 8mg (groupe 3) IV. Le reste des soins périopératoires a été standardisé. Les patientes ont été évaluées par questionnaire et par prises de sang avant l’opération et à 6h, 24h et 48h après l’opération. Le résultat primaire était le niveau de cortisol à 24h. Les résultats secondaires incluaient les niveaux d’ACTH, de glucose, de protéine C réactive (CRP), d’IL-6, d’IL-10 et l’hémogramme. Nous avons également évalué les scores de nausées et de douleur postopératoires ainsi que les évènements indésirables durant l’hospitalisation.
Résultats |
Sur les 63 patientes recrutées, 8 ont été exclues suite à des transfusions sanguines et 1 suite à un diagnostic de cancer. Les caractéristiques de base étaient similaires dans les trois groupes. Les niveaux de cortisol étaient significativement diminués dans les groupes 2 et 3 par rapport au groupe 1 à 6h (moyenne±DS en nmol/L 402,3±235,8 vs 486,8±240,2 vs 744,7±339,0, p<0,02) et à 24h (243,2±214,6 vs 216,8±225,4 vs 429,1±242,6, p<0,02). L’ACTH était également diminuée dans les groupes 2 et 3 par rapport au groupe 1 à 6h (p<0,01). Aucun effet différentiel sur l’hémogramme et le glucose n’a été observé. Les niveaux d’IL-6 dans le groupe 3 étaient plus faibles que dans le groupe 1 à 6h et 24h (p<0,02). Les niveaux d’IL-10 étaient, quant à eux, plus élevés dans le groupe 3 que dans le groupe 1 à 6h (p<0,05). Aucune différence de douleurs postopératoires, de prise d’analgésiques ou d’antiémétiques n’a été observée (Fig. 1, Fig. 2).
Discussion |
La DX périopératoire à dose antiémétique cause une atténuation de l’activation de l’axe HHS comme en témoignent des niveaux de cortisol et d’ACTH diminués. Elle modifie significativement la réponse inflammatoire en diminuant la cytokine pro-inflammatoire IL-6 et en augmentant la cytokine anti-inflammatoire IL-10. Ces influences pourraient avoir des implications cliniques, entre autres sur les risques d’infections postopératoires, la guérison des plaies ou les phénomènes métastatiques.
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Vol 1 - N° S1
P. A117-A118 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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