Emergence des bactéries multi-résistantes sur des prélèvements respiratoires collectés après transplantation pulmonaire - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
La transplantation pulmonaire (TP) est la seule option thérapeutique des maladies pulmonaires parenchymateuses échappant aux traitements médicamenteux. Les infections pulmonaires, complications fréquentes avec un pic d’incidence au cours du mois suivant la TP [1 ], sont associées à une morbi-mortalité importante. Afin d’optimiser l’antibiothérapie probabiliste, il est important de bien connaître les profils de résistance des bactéries responsables de ces infections. Le but de l’étude était de décrire la fréquence d’émergence des bactéries multi-résistantes (BMR) retrouvée sur les prélèvements respiratoires au cours du premier mois suivant la TP et leurs facteurs de risque.
Matériel et méthodes |
Cette étude rétrospective mono-centrique analyse 176 patients (pts) adultes ayant eu une TP sur une période de 6ans. Les données microbiologiques récoltées proviennent des prélèvements respiratoires réalisés en réanimation au cours des 30 premiers jours (j) suivant la TP. Les BMR sont identifiées selon les recommandations internationales [2 ]. Les analyses statistiques sont réalisées avec le test de Mann-Whitney, le Chi2 et un modèle de régression logistique.
Résultats |
Sur les 1176 bactéries isolées, 404 (34 %) étaient des BMR retrouvées chez 90 pts (51 %) [principalement Pseudomonas aeruginosa (20 % des BMR), Enterobacter spp (19 %), Staphylococcus aureus (11 %) et Stenotrophomonas maltophilia (10 %)]. Les BMR ont émergé en médiane à j9 après TP. Une corrélation était observée entre le temps depuis la TP et l’émergence des BMR (r2 : 0,59 ; p<0,0001). Une durée d’hospitalisation en réanimation de plus de 14j (Odds Ratio (OR) :3,7 ; 95 % CI [1,69–8,12] ; p=0,0009), la présence d’une trachéotomie (OR : 3,28 [1,05–10,28] ; p=0,039) et l’utilisation préalable d’un antibiotique à large spectre (OR : 2,25 [1,17–4,34] ; p=0,016) étaient des facteurs de risque d’émergence de BMR. La sensibilité aux différents antibiotiques décroissait rapidement. La sensibilité globale au céfépime (FEP) diminuait de 81 % à 50 % pour tous les germes identifiés entre la 1e et la 4e semaine d’hospitalisation en réanimation, la sensibilité à l’imipénème (IPM) passait de 90 % à 48 %, celle de l’amikacine (AMK) de 85 % à 64 %, celle de la pipéracilline–tazobactam (TZP) de 77 % à 50 % (Fig. 1).
Discussion |
Chez nos pts transplantés pulmonaires, une large proportion de BMR a émergé dans un délai médian de 9 j. La durée d’hospitalisation en réanimation et la présence d’une antibiothérapie antérieure à large spectre étaient les principaux déterminants de cette émergence. Au vu de ces résultats et pour un traitement adapté, une antibiothérapie à large spectre semble nécessaire dès la phase précoce.
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Vol 1 - N° S1
P. A106 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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