Évolution neuropsychologique et IRM à plus de 5 ans d’une cohorte de 22 patients traumatisés crâniens - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
Le traumatisme crânien (TC) est un problème majeur de santé publique par sa fréquence, la gravité du pronostic vital immédiat et l’importance des séquelles [1 ]. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) avec la mesure de la fraction d’anisotropie (FA) et de la diffusibilité moyenne (MD) en tenseur de diffusion (DTI) apporte une évaluation de l’atteinte de la substance blanche qui peut persister à distance [2 , 3 ].
L’objectif de cette étude était de décrire le devenir de traumatisés crâniens graves (TCG) de la prise en charge en réanimation à leur évolution neuropsychologique et IRM à plus de 5ans du TC.
Matériel et méthodes |
Étude monocentrique observationnelle. La population sélectionnée était issue d’une cohorte de TCG adultes hospitalisés en neuro-réanimation entre 2005 et 2008. Dans le cadre du suivi systématique des TCG, une hospitalisation de jour était proposée par téléphone à chaque patient, afin de réaliser un entretien médical pour évaluer leur devenir global et cognitif, un bilan neuropsychologique et une IRM-DTI avec mesures de FA et de MD, au minimum 5ans après le TC. Les résultats sont exprimés en effectifs et pourcentages. Les valeurs de FA, de MD et de volumes cérébraux étaient normalisées par rapport à celles de volontaires sains et exprimés en pourcentage de la valeur des contrôles.
Résultats |
Vingt-deux TC, principalement liés à des AVP (64 %) et à des chutes (23 %) ont été inclus. À plus de 5ans, 41 % des patients avaient une bonne récupération (GOSE 7–8), 46 % un handicap modéré (GOSE 5-6) et 13 % un handicap sévère (GOSE 3–4). Ils présentaient des troubles cognitifs dominés par des syndromes dysexécutifs (100 %), des troubles de l’attention (91 %) et mnésiques (73 %). Ils souffraient d’une atrophie cérébrale avec perte de volume cérébral de 13 % en moyenne et de lésions de la substance blanche visible en IRM-DTI reflétant la perte axonale et neuronale. On observait une baisse de FA et une augmentation de MD sur la quasi-totalité des régions étudiées quelle que soit la gravité du TC initial appréciée par le Glasgow Coma Scale, le mécanisme lésionnel ou l’aspect du scanner initial (cf Fig. 1). En moyenne, on observait des valeurs de FA à 93 % et de MD à 107 % des contrôles. Ces modifications de FA et MD étaient significativement plus importantes chez les patients âgés de plus de 40ans au moment du TC et chez ceux qui avaient présenté de l’hypertension intracrânienne malgré un traitement bien conduit.
Discussion |
À plus de 5ans, nous observons des séquelles tant neuropsychologiques que quantifiables à l’IRM chez les victimes d’un TCG hospitalisés en réanimation quelle que soit la gravité initiale du TC. Les outils tels que l’IRM-DTI aident à améliorer notre compréhension du « syndrome TC ». L’existence d’une pathologie dégénérative se poursuivant après le TC initial invite à rechercher de nouvelles pistes thérapeutiques visant à limiter ces phénomènes. Nos résultats sont à confirmer par des études longitudinales portant sur de grandes séries.
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Vol 1 - N° S1
P. A101 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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