La découverte d'une deuxième localisation adénocarcinomateuse chez un malade pose le problème de l'origine de cette nouvelle lésion (primitive ou métastatique). Si parfois l'évolution clinique ou la localisation de cette nouvelle lésion permettent de trancher, il arrive que le diagnostic reste indéterminé. L'anatomo-pathologie est alors d'une aide essentielle mais parfois insuffisante, rendant alors difficile la prise en charge thérapeutique. Nous rapportons, dans cette observation le cas d'une malade ayant présenté à un an d'intervalle un adénocarcinome colique puis un adénocarcinome ovarien dont l'origine restait indéterminé. Nous illustrons dans ce cas clinique l'apport de la biologie moléculaire dans le diagnostic et ceci par la recherche de perte chromosomique à l'aide de marqueurs microsatellites. L'analyse comparative des altérations génétiques des 2 lésions tumorales a permis d'apporter des arguments en faveur de l'origine primitive de la lésion ovarienne.

After the primary diagnosis of an adenocarcinoma, diagnosis of the origin of a second adenocarcinoma is a problem (primitive or metastatic). Although the clinical evolution or location sometimes makes it possible to determine the origin of the new lesion, in some cases the diagnosis cannot be confirmed. Although a pathological examination is essential for diagnosis, it may still be inconclusive, making management difficult. The use of molecular biology can help solve this problem. We report the case of a patient who presented with an ovarian adenocarcinoma of an undetermined origin one year after an adecarcinoma of the colon. This clinical case illustrates the contribution of molecular biology in the diagnosis of the origin of an ovarian adenocarcinoma by characterizing allelic losses in 5 chromosome segments using microsatellite markers genotyping in the two lesions. The comparative analysis suggested the primitive origin of the ovarian lesion.