Les mutilations sexuelles féminines désignent tous les gestes aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation de ces organes pratiqués pour des raisons culturelles, criminelles ou autres, et non à des fins thérapeutiques. Elles touchent 100 à 140 millions de filles et de femmes dans le monde, principalement en Afrique. En pratique, on distingue les excisions et les infibulations. La prise en charge des mutilations sexuelles féminines est multidisciplinaire et une réparation chirurgicale peut être proposée. La clitoridoplastie a pour objectif de reconstituer un clitoris en situation anatomique habituelle et d'aspect normal. Elle consiste en la libération du moignon clitoridien des tissus cicatriciels et la réimplantation du néogland. Une reconstruction des petites lèvres peut être associée au geste. Il s'agit d'une intervention fiable, reproductible et efficace dans la majorité des cas. En ce qui concerne les infibulations, une désinfibulation chirurgicale est possible. Les suites opératoires sont généralement simples, marquées par une phase de récupération et de rééducation de la fonction clitoridienne nécessitant le plus souvent un accompagnement psychologique et sexologique. Les études publiées témoignent de bons résultats aussi bien aux plans anatomique et esthétique qu'au plan fonctionnel.