Dépistage et traitement précoce du carcinome hépatocellulaire - 29/02/08
Nathalie Ganne-Carrié [1 et 2],
Sylvie Chevret [3],
Jean-Claude Barbare [4],
Cendrine Chaffaud [3],
Véronique Grando [1],
Anne-Marie Vogt [1],
Michel Beaugrand [1],
Jean-Claude Trinchet [1 et 2]
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Décrire les pratiques déclarées du dépistage du carcinome hépatocellulaire en France.
Méthode |
Envoi postal au cours du deuxième semestre 1999 d'un questionnaire standardisé et d'un cas clinique à tous les hépato-gastroentérologues hospitaliers titulaires.
Résultats |
Quatre cent onze praticiens sur 623 (66 %) ont répondu au questionnaire. Parmi eux, 394 praticiens (96 %) ont déclaré dépister le carcinome hépatocellulaire, essentiellement par une échographie (98 %), avec une périodicité majoritairement (77 %) semestrielle. Ce dépistage a pour cible les malades atteints de cirrhose (100 %) ou de fibrose mutilante (54 %). La moitié des praticiens a déclaré ne dépister le carcinome hépatocellulaire que chez les malades de moins de 75 ans et éligibles pour la chirurgie, la cause et la sévérité de l'hépatopathie intervenant peu (respectivement 21 % et 41 %) dans la décision de dépister. En cas de détection d'un nodule hypoéchogène de 2 cm de diamètre chez un homme de 50 ans atteint de cirrhose virale C compensée, 59 % des praticiens ont déclaré rechercher la preuve histologique du cancer par biopsie. En l'absence de confirmation histologique, une nouvelle biopsie (49,5 %), un traitement probabiliste (24 %) ou la répétition de l'examen échographique (23 %) étaient proposés. Si la preuve histologique était obtenue, une résection (50 %), une transplantation hépatique (30 %) ou une alcoolisation (16 %) étaient proposées en première intention.
Conclusion |
En France, la quasi totalité des médecins spécialistes hospitaliers dépiste le carcinome hépatocellulaire selon des modalités diverses mais majoritairement basées sur l'usage de l'échographie semestrielle. En cas de petit nodule isolé, une résection chirurgicale est proposée dans la moitié des cas.
Practical screening and early treatment of hepatocellular carcinoma. Results of a French survey |
Aim |
To describe French practices for screening hepatocellular carcinoma.
Methods |
A standardized questionaire was mailed to all French hospital hepato-gastroenterologists in June 1999
Results |
411 out of 623 practioners responded (66 %). 394 (96 %) routinely screen hepatocellular carcinoma, mainly with ultrasound (98 %) and mainly at 6-month intervals (77 %). Screening was performed in cirrhosis (100 %) or extensive fibrosis (54 %), independent of the etiology (21 %) or the Child-Pugh score of the chronic liver disease (41 %), but based on age and treatment feasibility. If of a small hypoechogenic nodule was detected in a young patient with compensated HCV-cirrhosis, 59 % of practioners performed a histological examination. In case of non biopsy-proven hepatocellular carcinoma, a second biopsy (49 %), treatment (either percutaneous alcohol injection, resection or transplantation) (24 %) or an ultrasonographic follow-up (23 %) was proposed. In case of biopsy-proven hepatocellular carcinoma, resection (49 %), transplantation (30 %) or percutaneous alcohol injection (16 %) was proposed.
Conclusion |
Almost all French specialists routinely screen cirrhotic patients for hepatocellular carcinoma, but use somewhat different modalities. In case of small HCC without contraindications to curative treatment, surgical resection is performed in half the patients.
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© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 26 - N° 6-7
P. 570-577 - Giugno 2002 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.