Augmentation de l'expression du gène HOXA9 dans la maladie de Hirschsprung - 29/02/08
Agnès Méchine-Neuville [1 et 2],
Olivier Lefebvre [1],
Jean-Pierre Bellocq [2],
Michèle Kedinger [1],
Patricia Simon-Assmann [1]
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La maladie de Hirschsprung est due à l'absence segmentaire de cellules neuroganglionnaires du tube digestif terminal. Ces cellules dérivent de la crête neurale, migrent et colonisent les couches musculaires intestinales, où elles prolifèrent et se différencient. Une première hypothèse physiopathologique suggère une absence de migration de ces cellules. La seconde, plus récente, implique des anomalies de leur colonisation et/ou de leur différenciation au sein du tissu intestinal.
Malades et méthodes |
Nous avons étudié le phénotype des cellules musculaires lisses intestinales en analysant l'expression de marqueurs musculaires et des laminines par immunofluorescence, et de gènes homéotiques impliqués dans la régionalisation du compartiment mésenchymateux par RT-PCR. Nous avons comparé les segments coliques atteints de maladie de Hirschsprung (zone malade et zone transitionnelle) de deux enfants à des segments coliques d'adultes sains.
Résultats |
Nous avons mis en évidence une augmentation d'expression de l'ARNm du gène HOXA9 dans les fragments de maladie de Hirschsprung par rapport aux côlons sains adultes. En revanche, aucune différence significative d'expression des gènes HOXA4 et HOXD9 ou des marqueurs musculaires et d'isoformes de laminines n'a été détectée.
Conclusion |
Ces résultats, nécessitant d'être confirmés sur un nombre plus important de cas, constituent un argument en faveur de l'implication d'une dérégulation du microenvironnement intestinal dans la physiopathologie de la maladie de Hirschsprung.
Increased expression of HOXA9 gene in Hirschsprung disease |
Objective |
Hirschsprung disease is characterized by segmental aganglionosis of the terminal bowel. Neurons of the enteric nervous system arise from neural crest, migrate and colonize intestinal muscle coat where they proliferate and differentiate. The first pathophysiologic hypothesis suggests an absence of neural cell migration. The most recent hypothesis involves disorders of their homing and/or their differentiation due to an altered intestinal microenvironment.
Patients and methods |
We analyzed the expression of muscle markers and laminin isoforms by immunocytochemistry and of homeotic genes involved in the regionalization of the intestinal mesenchyme during development (HOXA4, HOXA9, HOXD9) by RT-PCR, in colon specimens from two children with Hirschsprung disease (pathological and transition regions) and from healthy adult controls.
Results |
We showed an increase in HOXA9 gene expression in Hirschsprung disease specimens while HOXA4 and HOXD9 mRNA expressions were unchanged. No significant differences in the muscle markers nor in the laminin isoforms were noted.
Conclusion |
These data suggest that intrinsic dysregulation of the intestinal wall microenvironment could account for the pathophysiology of Hirschsprung disease.
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Vol 26 - N° 12
P. 1110-1117 - Dicembre 2002 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.