Hépavir, première étude observationnelle d'une cohorte de malades traités par interféron alpha-2a en monothérapie - 29/02/08
Françoise Roudot-Thoraval [1],
Armand Abergel [1],
François Allaert [2],
Marc Bourliere [1],
Hervé Desmorat [1],
Francis Fagnani [1],
Thierry Fontanges [1],
Ahmed Hanana [1],
Stanislas Pol [1],
Jean-Pierre Zarski [1],
Chantal Rousseaux [3],
Corinne Gandossi [4],
Laurence Abelsour [4],
Sylvie Dole [4],
Sylvie Dantin [4],
Frédéric Eberle [4],
Marie-France Saint-Marc-Girardin et le Groupe d'Etude pour Hépavir* [4],
[4]
Mostrare le affiliazioniObjectifs |
Evaluer par une étude observationnelle conduite chez des malades ayant une hépatite chronique active C, et traités par interféron alpha 2-a, leur prise en charge, l'acceptabilité du traitement dans leur vie quotidienne et leur ressenti de l'asthénie.
Méthodes |
Trois cent cinquante quatre malades ont été traités par des médecins pratiquant en hôpital universitaire, en hôpital général ou en cabinet. Des données cliniques, épidémiologiques et virologiques étaient recueillies en début de traitement. Une consultation comportant une mesure de l'asthénie par échelle visuelle analogique et le recueil des arrêts de travail était faite tous les 3 mois jusqu'à la fin du traitement puis 6 mois après.
Résultats |
Les malades étaient 219 hommes et 135 femmes, d'âge moyen 45 ± 13 ans. Leurs caractéristiques épidémiologiques, histologiques et virologiques étaient similaires à celles des malades habituellement traités. Il existait, avant traitement une asthénie d'intensité 41 sur une échelle de 0 à 100. Elle n'était pas liée à l'âge du malade, ni au mode de contamination, à l'activité biologique, ou au score histologique. Elle augmentait à 3 mois et à 6 mois chez les malades arrêtant prématurément leur traitement et restait stable chez les malades poursuivant le traitement 12 mois. Elle diminuait à l'arrêt du traitement, indépendamment de la réponse au traitement. La demande d'arrêt de travail était très liée à l'intensité de l'asthénie et était en moyenne de près de 2 mois sur trois chez 25 % des actifs pendant le premier trimestre, puis 15 % les trimestres suivants. Le traitement était pratiqué par auto-injection chez 61 % des malades, plus souvent chez les anciens utilisateurs de drogue ; le recours à des soins infirmiers était stable pour près de 30 % des malades pendant toute la durée du traitement.
Conclusion |
Cette étude permet d'évaluer l'asthénie au cours de l'hépatite C, avant, pendant et après traitement et de mesurer les répercussions sociales du traitement par monothérapie. Elle justifie la mise en place d'études de coût-efficacité pour les nouvelles stratégies utilisant une bithérapie.
Hepavir: The first observational study of patients treated with alpha 2-a interferon for chronic hepatitis C: evaluation of asthenia and its social consequences |
Objectives |
The aim of this observational study in patients with chronic hepatitis C and treated with interferon α-2a was to assess 1) monitoring in everyday practice, 2) the acceptability of treatment and 3) the intensity of fatigue.
Methods |
Three hundred and fifty four patients were enrolled by physicians in both teaching and general hospitals, or private practice. Before treatment, clinical, epidemiological, and virological data were collected as well as a self-evaluation of fatigue using a visual analogic scale. Clinical follow-up was assessed every 3 months during treatment and 6 months after the end of treatment and included an evaluation of fatigue and the number of workdays missed due to sickness.
Results |
Two hundred and nineteen men and 135 women, mean age 45 ± 13, were included. The epidemiogical, histological and virological features of this group were similar to those patients usually treated for chronic hepatitis C. Before treatment, the mean measurement of fatigue was 41 on a scale from 0 (perfect form) to 100 (exhausted).Fatigue was unrelated to age, source of infection, biological activity, or histological score. It worsened in patients who stopped interferon after 3 or 6 months, but was stable in patients who continued treatment for 12 months. Fatigue decreased after the end of treatment and was unrelated to treatment response. The need to stop work was strongly related to the intensity of fatigue and the number of workdays missed due to sickness represented nearly two months out of three in 25 % of active patients during the first quarter and in 15 % of patients thereafter. 61 % of patients self-injected interferon (mainly previous drug users) whereas 30 % of patients used nurse care throughout treatment.
Conclusion |
This study not only provides a realistic evaluation of fatigue in patients with chronic hepatitis C, before, during and after treatment, but also highlights its social and economic consequences. It shows the need for further cost-effectiveness studies on new therapeutic strategies using combined treatments.
Mots clés : Hépatite C , Observatoire , Interféron , Evaluation de l'asthénie , Arrêts de travail
Keywords:
Hepatitis C
,
Observational study
,
Interferon
,
Fatigue
,
Absence from work
Mappa
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 25 - N° 12
P. 1061-1066 - Dicembre 2001 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.