Comparaison des phénotypes et du devenir des patients sous AOD et AVK au long cours : étude rétrospective de 417 patients - 20/05/15
Riassunto |
Introduction |
Suite aux nombreuses polémiques qui ont accompagné la mise sur le marché des nouveaux anticoagulants (anticoagulants oraux directs [AOD]), il nous a semblé opportun d’étudier l’efficacité et la tolérance de ces molécules dans la vie réelle. Pour ce faire nous avons mené une étude rétrospective sur le phénotype clinique et le devenir des patients sous AOD ou AVK au long cours.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective, sur 1an, avec analyse de tous les RUM et compte-rendus de consultation du service de médecine interne, diabète et maladies métaboliques de la clinique B du CHRU de Strasbourg. Nous avons inclus tous les patients sous anticoagulants (AVK, AOD) au long cours, définie par une durée d’exposition aux anticoagulants>6mois. Pour ces patients, nous avons colligé : la prescription des anticoagulants, le phénotype clinique des patients, les comorbidités, et les phénomènes hémorragiques et thrombotiques survenus sous anticoagulant. Nous avons comparé ces données entre le groupe de patients sous AOD et ceux sous AVK.
Résultats |
Durant 1an, 1322 patients ont été exposés à une anticoagulation (54,8 %), dont 417 au long cours (13 %). L’âge moyen était de 71,4ans (21–101). Il y avait 285 femmes (68,3 %). L’indice de Charlson moyen était de 5,1. La durée moyenne de l’anticoagulation était de 3,4ans (6mois–7ans) avec 86,1 % d’AVK et 12,5 % d’AOD. Les indications de ce traitement regroupaient majoritairement des ACFA dans 30,9 % des cas et la MTEV dans 26,1 %. Des comorbidités étaient trouvées chez plus de 90 % des patients. Le nombre moyen de médicaments associés était de 8 (0–13). Avec un recul moyen de 4ans (6mois–7ans), 129 évènements (30,9 %) étaient trouvés, dont 95 survenus avec facteur causal. Quatre récidives de MTEV (2 %) étaient mises en évidence et 8 récidives d’embolies systémiques (1,9 %). Quarante-huit patients étaient transfusés (11,5 %) et 3 décès (2,1 %) été rapportés sans lien direct (Tableau 1).
Conclusion |
Dans notre pratique, dans une population relativement âgée et avec de nombreuses comorbidités, l’utilisation des AOD s’est accompagnée d’une bonne efficacité et tolérance, au moins aussi bonnes voire meilleures que celles des AVK. Le respect des conditions légales d’utilisation des AOD et la sélection des patients a probablement permis ces bons résultats qui confortent, dans la vie réelle, ceux documentés dans les études princeps (RELY… ARISTOTLE).
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 36 - N° S1
P. A63-A64 - Giugno 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?