Abbonarsi

Prise en charge des gammapathies monoclonales dépistées en médecine générale : étude des pratiques en médecine interne - 20/05/15

Doi : 10.1016/j.revmed.2015.03.283 
M. Julien 1, B. Meunier 2, F. Retornaz 3, R. Costello 4, J. Mancini 5, K. Mazodier 2, R. Jean 2, J.M. Durand 2, G. Kaplanski 2, L. Chiche 6,
1 Médecine interne, Hôpital de la Conception, Marseille 
2 Service de médecine interne, CHU de la Conception, Marseille 
3 Pôle gériatrie polyvalente, 176, avenue de Montolivet, Marseille 
4 Service d’hématologie, CHU de la Conception, Marseille 
5 Santé publique, CHU Timone, Marseille 
6 Service de médecine interne, Hôpital européen Marseille, Marseille 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

La prévalence des gammapathies monoclonales de signification indéterminées (MGUS) est importante, de l’ordre de 10 % après 80ans [1]. Le risque annuel moyen de transformation en hémopathie maligne (essentiellement myélome) est de 1 % [2]. Lors de la découverte d’une gammapathie monoclonale suite à la prescription souvent systématique d’une électrophorèse des protéines plasmatiques (EPP), et en l’absence de recommandations spécifiques, la plupart de ces patients sont référés à un spécialiste interniste et/ou hématologue. Ce travail avait pour objectif d’identifier, parmi les patients adressés par leur médecin généraliste (MG) à un spécialiste après la découverte d’une gammapathie monoclonale, ceux qui aurait pu éviter un tel recours.

Patients et méthodes

Tous les patients consécutifs adressés par un MG à un des spécialistes (interniste ou hématologue) du CHU, pour une première consultation suite à la découverte d’une gammapathie monoclonale de type IgG entre janvier 2011 et janvier 2012 ont été identifiés. Les patients ont été rétrospectivement classés en MGUS, myélome indolent ou myélome multiple selon les critères de l’IMWG [3] au diagnostic et lors du suivi. Les patients présentant une « MGUS de risque faible » étaient identifiés selon un algorithme tenant compte de l’âge (≥65ans) et du pic (<15g/L).

Résultats

Au total, 112 patients, 53 hommes et 59 femmes, d’âge médian 65ans [30;106] ont étaient identifiés. Seuls 25 (22 %) présentaient des symptômes au moment de la réalisation de l’EPP (douleurs ostéoarticulaires n=8, asthénie n=7, douleurs diffuses n=5, fractures n=2, anémie n=1, neutropénie n=1, adénopathie n=1). L’EPP retrouvait une IgG kappa ou lambda dans respectivement 68 % et 32 % des cas. Le taux médian du pic était de 4 [0,3;15,3] g/L. Au moins un des examens (NFS, créatinine, calcémie, PBJ) avaient été réalisés dans 52 cas (46 %), l’ensemble de ces examens dans 11 cas (10 %), les radiographies dans 6 cas. Lors de la consultation spécialisée (internistes n=50, hématologue n=62), une EPP était à nouveau prescrite dans 12 (11 %) des cas. D’autres examens étaient prescrits dans 54 (48 %) des cas (dont DPIG n=29, chaînes légères circulantes (CLC) n=24, calcémie n=22, imageries osseuses n=17, NFS n=17, créatinine n=15, myélogramme n=9). Au total, 93 patients pouvaient être rétrospectivement classés (toutes les données disponibles au diagnostic et/ou pendant le suivi) en MGUS pour 90 (97 %), et en myélome pour 3 (3 %) (indolent n=1 ; multiple n=2). Pour ces 3 patients, l’EPP avait été motivée par des symptômes cliniques. Selon l’algorithme, 35 (37,5 %) des patients auraient été classé en « MGUS de faible risque », n’incluant pas les 3 cas de myélome. En dehors des cas de myélome, une réévaluation du pic monoclonal était proposée à 6 ou 12mois dans respectivement 49 % et 51 % des cas. Après un suivi médian de 12 [3;24] mois (n=30 des 90 patients), on ne notait aucune transformation myélomateuse.

Conclusion

Une amélioration des pratiques concernant la prise en charge des gammapathies monoclonales découvertes en médecine générale est nécessaire. La réalisation systématique par le MG d’une EPP doit être remise en cause. L’utilisation d’un algorithme simple identifiant les MGUS de bon pronostic pourrait déjà permettre d’éviter de référer inutilement un tiers de ces patients aux spécialistes.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

Mappa


© 2015  Pubblicato da Elsevier Masson SAS.
Aggiungere alla mia biblioteca Togliere dalla mia biblioteca Stampare
Esportazione

    Citazioni Export

  • File

  • Contenuto

Vol 36 - N° S1

P. A50 - Giugno 2015 Ritorno al numero
Articolo precedente Articolo precedente
  • Apport de l’IRM cardiaque avec séquences T1 mapping et de diffusion multi-b au cours de la sclérodermie systémique
  • B. Terrier, H. Gouya, A. Berezne, A. Régent, P. Cohen, L. Guillevin, C. Le Jeunne, P. Legmann, O. Vignaux, L. Mouthon
| Articolo seguente Articolo seguente
  • Granulomatoses apparues après une hémopathie : étude de 13 cas
  • F. De Charry, K. Sadoune, C. Sebban, E. Nicolas-Virelizier, A. Belhabri, H. Ghesquieres, J. Ninet, P. Faurie

Benvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.

Già abbonato a @@106933@@ rivista ?

Il mio account


Dichiarazione CNIL

EM-CONSULTE.COM è registrato presso la CNIL, dichiarazione n. 1286925.

Ai sensi della legge n. 78-17 del 6 gennaio 1978 sull'informatica, sui file e sulle libertà, Lei puo' esercitare i diritti di opposizione (art.26 della legge), di accesso (art.34 a 38 Legge), e di rettifica (art.36 della legge) per i dati che La riguardano. Lei puo' cosi chiedere che siano rettificati, compeltati, chiariti, aggiornati o cancellati i suoi dati personali inesati, incompleti, equivoci, obsoleti o la cui raccolta o di uso o di conservazione sono vietati.
Le informazioni relative ai visitatori del nostro sito, compresa la loro identità, sono confidenziali.
Il responsabile del sito si impegna sull'onore a rispettare le condizioni legali di confidenzialità applicabili in Francia e a non divulgare tali informazioni a terzi.


Tutto il contenuto di questo sito: Copyright © 2025 Elsevier, i suoi licenziatari e contributori. Tutti i diritti sono riservati. Inclusi diritti per estrazione di testo e di dati, addestramento dell’intelligenza artificiale, e tecnologie simili. Per tutto il contenuto ‘open access’ sono applicati i termini della licenza Creative Commons.