Étiologies des nécroses digitales dans un service de médecine interne : à propos de 21 cas - 20/05/15

Riassunto |
Introduction |
Les étiologies des nécroses digitales (ND) sont nombreuses, il s’agit souvent d’une artériopathie chez l’homme ou d’une connectivite chez la femme. Le but de notre étude était de relever les étiologies des ND dans une série de patients suivis en médecine interne.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur une période de 14ans incluant les patients ayant consulté dans un service de médecine interne pour ND. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et biologiques de ces patients ont été relevées, ainsi que les différentes étiologies des ND.
Résultats |
Vingt et un patients ont été colligés, il s’agissait de 9 hommes et 12 femmes (sex-ratio=0,75). L’âge moyen au moment de la survenue de ND était de 55,4ans (extrêmes de 27 et 88ans). Le facteur de risque le plus fréquemment retrouvait était le tabac (8 patients). La nécrose a touché les membres supérieurs dans 14 cas, les membres inférieurs dans 2 cas et à la fois des membres supérieurs et inférieurs dans 5 cas. Un syndrome de Raynaud était signalé dans 1/3 des cas. L’examen clinique retrouvait 4 cas de surinfection, 3 cas d’ulcération, des paresthésies dans 3 cas et une hypoesthésie dans 2 cas. Une autre atteinte ischémique associée, de siège mésentérique a été notée dans 2 cas, splénique chez un patient et une autre de siège rénal. À la biologie on notait un syndrome inflammatoire biologique dans 14 cas. La recherche des anticorps antinucléaires était positive chez 8 patients/14. Les anticorps anti-Scl 70 étaient positifs dans 5 cas alors que les anti-centromère, anti-ADN natif et anti-SSa avec anti-SSb étaient positifs chacun dans 1 cas. Les anticorps antiphospholipides étaient positifs chez deux malades. Les diagnostics les plus fréquents étaient : une sclérodermie systémique (6 cas), l’athérosclérose (3 cas), un syndrome de Sjögren (2 cas), et un syndrome des antiphospholipides (2 cas dont 1 associé à un lupus érythémateux systémique). Une maladie de Buerger, un thrombus intra-auriculaire gauche flottant et un cancer métastasé étaient diagnostiqué chacun chez un patient. La ND était révélatrice d’agglutinines froides chez une patiente. Une cause compressive locale était retenue chez un patient et une vascularite était suspectée chez un patient qui avait de multiples thromboses artérielles avec une hyperéosinophilie persistante. Les ND étaient révélatrices de la pathologie causale dans 83,3 % des cas. Aucune étiologie n’a été retrouvée dans 3 cas. Le traitement médical a été proposé dans tous les cas et le traitement chirurgical dans 4 cas. L’évolution a été favorable pour 17 patients, une amputation était nécessaire dans 2 cas et aucune récidive n’a été notée dans notre série.
Conclusion |
Les connectivites en particulier la sclérodermie systémique, étaient la cause la plus fréquente des ND. Ces données sont comparables à celles de la littérature. L’athérosclérose, qui est l’étiologie principale des ND chez les hommes n’était pas fréquente vu la prédominance féminine dans cette série. Il s’agit probablement d’un biais de sélection d’un service de médecine interne.
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Vol 36 - N° S1
P. A137-A138 - Giugno 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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