L’objectif de cette étude est d’évaluer les liens entre les dysfonctionnements exécutifs et les troubles de la communication chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (MA). Seize patients résidant dans un établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont été sélectionnés pour cette recherche. Tous les sujets avaient un score au Mini-Mental State Examination (MMSE) entre 10 et 20 et un score à l’épreuve de dénomination DO 80 situé dans la norme (±2 ET). Les capacités de communication ont été évaluées au moyen de la Grille d’évaluation des capacités de communication (GECCO) ; la Batterie rapide d’évaluation frontale (BREF) a été utilisée pour mesurer le fonctionnement exécutif. Les résultats démontrent que les troubles de l’inhibition sont corrélés au manque de cohérence globale du discours des patients ainsi qu’à l’absence de feed-back à l’interlocuteur. Il apparaît également que l’absence de progression rhématique et de feed-back à la situation est liée à un déficit de la flexibilité mentale. En conclusion, la préservation des fonctions exécutives est un facteur important au maintien d’une communication efficiente. Leur prise en charge précoce pourrait ainsi permettre de retarder l’apparition des troubles communicationnels.

This study investigated the links between executive dysfunction and communication disorders in Alzheimer's disease. Sixteen patients living in a nursing home (EHPAD) agreed to participate in the research. All subjects scored between 10 and 20 on the MMSE and the scores for the DO 80 were within the standard (±2 S.D.). Communication skills were assessed by the GECCO (Grid Assessment Capabilities Communication); Frontal Assessment Battery at Bedside (FAB) was used to measure executive function. The results suggest that inhibitory deficit is correlated with lack of global coherence of the discourse and lack of feed-back to the interlocutor. It also appears that lack of rhematic progress and feed-back to the situation is related to flexibility impairment. In conclusion, the preservation of executive functions is an important factor for maintaining an effective communication. Their early stimulation could help delay the onset of communicative disorders.