Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) posent un problème de santé publique par leur fréquence et leur gravité, d’où l’intérêt d’un diagnostic positif précoce. La PCT, précurseur de la calcitonine, est un des nouveaux marqueurs des infections bactériennes. Le but de notre travail est d’étudier l’apport de la procalcitonine dans l’évaluation initiale de la sévérité des PAC.

Il s’agit d’une étude prospective menée chez des patients hospitalisés pour PAC dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle du mois de mars 2012 au mois d’avril 2013. Les malades ont été répartis en deux groupes, selon la présence ou non d’au moins 2 signes cliniques et/ou radiologiques de sévérité. Groupe 1 (n=38) : ceux qui avaient moins de deux signes de sévérité. Groupe 2 (n=29) : ceux qui avaient au moins deux signes de sévérité. Les valeurs moyennes de la procalcitonine ont été calculées dans les deux groupes.

Les valeurs moyennes de la PCT étaient plus élevées pour les PAC les plus sévères, ainsi que la différence était statistiquement significative entre les deux groupes (p=0,01). Il existe une valeur seuil de PCT à 0,25ng/mL permettant de discriminer un tableau sévère de la PAC. L’évolution est favorable chez 54 patients. La mortalité globale dans la population étudiée est de 7,5 %. Les patients décédés avaient des comorbidités associées à leur pathologie.

La PAC est une affection dont l’évolution et le pronostic sont imprévisibles et le recours à des marqueurs biologiques de sévérité tels que la PCT est très utile pour détecter et surveiller les malades à risque de complications.