Mécanismes d’action de l’orthèse d’avancée mandibulaire dans les SAOS : étude de coupes IRM - 17/09/14
Riassunto |
But de la présentation |
La prévalence mondiale du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est de 5 %. Sa morbidité en fait un problème de santé publique ; les apnées du sommeil ont d’importantes conséquences physiologiques, biologiques et sociales. Plusieurs thérapeutiques sont à la disposition des praticiens : les traitements médicaux (traitement positionnel, pression positive continue (PPC) ou orthèse d’avancée mandibulaire) ou chirurgicaux (chirurgie vélopharyngée, basilinguale, hyoïdienne ou mandibulaire). Ces derniers sont invasifs, à risque de complication, et souvent refusés par le patient. De même, l’acceptation et l’observance de la PPC sont souvent insuffisants et limitent son efficacité. L’orthèse d’avancée mandibulaire est une alternative thérapeutique simple, facilement acceptée, dont l’efficacité clinique a été démontrée. L’objectif de notre travail est de présenter, au moyen de coupes IRM, les principes physiologiques et les mécanismes anatomiques responsables de l’efficacité de ce dispositif, afin de ne pas se limiter à la seule idée d’une avancée linguale.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une description anatomique sur coupes IRM. Notre analyse se base sur un homme de 60ans traité pour un SAOS sévère par orthèse d’avancée mandibulaire après échec de prise en charge par PPC. À l’aide d’une IRM philips 1,5 Tesla, nous avons effectué des mesures statiques sur des coupes sagittales médianes T1 afin d’objectiver les différences anatomiques de l’oropharynx sans et avec appareillage.
Résultats |
Notre patient présentait une somnolence diurne modérée avant traitement (score d’Epworth<10), un indice d’apnées-hypopnées (IAH) à 53 par heure et un index de micro-réveils à 25 par heure. L’orthèse a permis de diminuer l’IAH et les micro-réveils respectivement à 10 et 8 par heure, soit le passage d’un SAOS sévère à léger. Ceci par ouverture de l’angle cervico-lingual de 8,26° par horizontalisation de la base de la langue, par fermeture de l’angle cervico-épiglottique de 13,86°, et par diminution de la distance de l’os hyoïde au plan de la mandibule de 0,68cm. L’orthèse permet également une rupture de contact de la luette avec l’épiglotte.
Conclusion |
Les modifications anatomiques objectivées à l’IRM expliquent l’efficacité clinique de l’orthèse d’avancée mandibulaire et remettent en cause l’idée reçue d’une avancée linguale seule. Ce traitement simple peut être proposé en première intention en cas de SAOS débutant (IAH<30) mais également en cas de SAOS sévère en complément ou après échec de la PPC, avant d’envisager un traitement chirurgical invasif.
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Vol 131 - N° 4S
P. A17 - Ottobre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.