This paper focus on studying the prevalence of alexithymia in diabetes type 1 and type 2 and its impact on diabetes's clinical and therapeutic characteristics. We also studied the relationship between alexithymia and emotional disorders in diabetics.

The study involved a sample of 125 diabetic patients, among whom 50 had type 1 and 75 had type 2 diabetes mellitus compared with respectively 70 and 52 control subjects matched for age and sex. Alexithymia was assessed using the Toronto Alexithymia Scale, while emotional disorders were evaluated using the Hospital Anxiety and Depression Scale.

Type 1 diabetics were more alexithymic than controls while type 2 diabetics had higher cognitive component score than control subjects. Alexithymic type 1 diabetics had a higher average of fasting blood sugar than non-alexithymic patients did (P=0.021). Moreover, with type 1 diabetes, erectile dysfunction was associated with difficulties in identifying feelings (P=0.012). We found that the presence of depression was a predictor of alexithymia in type 1 diabetes (β=1.78, P=0.04) and the presence of psychiatric history was indicative of the presence of alexithymia in type 2 diabetes (β=2.09, P=0.042).

Given the impact of alexithymia on diabetes types 1 and 2, the detection and treatment of alexithymic subjects are important for a better prognosis of diabetic disease.

Les objectifs de notre étude étaient d’étudier la prévalence de l’alexithymie chez les diabétiques type 1 et type 2 et son impact sur les caractéristiques cliniques et thérapeutiques du diabète ainsi que d’identifier les liens entre l’alexithymie et les troubles affectifs chez les diabétiques.

L’étude concernait un échantillon de 125 diabétiques, composé de 50 de type 1 et 75 de type 2 comparés respectivement à 70 et 52 témoins appariés selon l’âge et le sexe. L’alexithymie était évaluée à l’aide de l’échelle du Toronto Alexithymia Scale à 20 items et les troubles émotionnels à l’aide du Hospital Anxiety and Depression Scale.

Les diabétiques de type 1 étaient plus alexithymiques que les sujets témoins alors que les diabétiques de type 2 présentaient un score plus élevé à la composante cognitive que les témoins. Les diabétiques de type 1 alexithymiques avaient une glycémie à jeun moyenne environ deux fois supérieure à celle des patients non alexithymiques (p=0,021). Par ailleurs, la dysfonction érectile était liée à des difficultés à identifier les sentiments chez les diabétiques de type 1 (p=0,012). Nous avons constaté que la présence de dépression chez les diabétiques de type 1 était un facteur prédictif de l’alexithymie (β=1,78 ; p=0,04) et que la présence d’antécédents psychiatriques prévoyait la présence de traits alexithymiques chez les diabétiques de type 2 (β=2,09 ; p=0,042).

Étant donné l’impact de l’alexithymie sur le diabète de types 1 et 2, le dépistage et la prise en charge des sujets alexithymiques s’avèrent importants pour un meilleur pronostic de la maladie diabétique.