Prise en charge des prééclampsies sévères en France : enquête de pratique nationale - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
La prééclampsie est une cause majeure de morbi-mortalité maternelle dans les pays occidentaux. Des recommandations formalisées d’experts (RFE) ont été publiées en 2009. L’objectif de cette étude était d’évaluer les pratiques professionnelles françaises nationales de prise en charge des patientes atteintes de prééclampsie sévère (PES) auprès des anesthésistes réanimateurs (MAR) membres du Club en Anesthésie Réanimation en Obstétrique (CARO).
Matériel et méthodes |
Cette enquête de pratique a été réalisée à l’aide d’un questionnaire déposé en ligne sur le site du CARO comportant 41 items. La présence de protocoles, la prescription d’antihypertenseurs, et de sulfate de magnésium (MgSO4), la prise en charge des complications de la PES, de l’anesthésie et du post partum étaient évalués. Les données ont été rendues anonymes avant analyse. Une analyse descriptive a été effectuée et les résultats présentés en terme de proportion de réponses à chaque item.
Résultats |
Le taux de réponses était de 47 %. Quatre-vingt quatorze pour cent des sondés connaissent les RFE. Un protocole spécifique de prise en charge des PES est présent sur site et dans les réseaux périnataux pour respectivement 76 % et 36 % d’entre eux. En cas de transfert, l’anesthésiste est intégré à la concertation pour 57 % des MAR. La nicardipine est le traitement antihypertenseur le plus utilisé (98 %). Un traitement par MgSO4 est instauré par 86 % des médecins en cas de PES avec signes neurologiques et 76,8 % en cas d’éclampsie. Une anesthésie générale à visée neuroprotectrice est pratiquée par 85,9 % des MAR en cas de récurrence des crises convulsives et 44,9 % des sondés réalisent une imagerie cérébrale. En cas de HELLP syndrome, une corticothérapie est utilisée par 18,1 % des MAR. Pour 85,6 % des anesthésistes, l’aspirine ne représente pas une contre-indication à la réalisation d’une anesthésie périmédullaire. En cas de rachianesthésie, une expansion volémique systématique est réalisée par 81,1 % des anesthésistes, majoritairement par des cristalloïdes (75,2 %). En cas d’anesthésie générale, une prévention du pic hypertensif lié à l’intubation est réalisée par 75,5 % des sondés à l’aide d’agents morphiniques (88 %). La durée de surveillance des PES en postpartum immédiat est de 48h pour 52,7 % des sondés et se fait essentiellement dans des structures de soins continus (57,6 %).
Discussion |
Les RFE de 2009 sont globalement bien connues et bien appliquées, probablement du fait d’une standardisation des pratiques et de la présence de protocoles locaux. L’utilisation du MgSO4 est clairement validée, de même que la possibilité de mettre en place une anesthésie périmédullaire en cas de traitement par aspirine. Certains points restent à améliorer : la rédaction de protocoles dans les réseaux, l’absence de nécessité d’un remplissage vasculaire systématique en cas de rachianesthésie et de corticothérapie en cas de HELLP syndrome, et le manque d’intégration de l’anesthésiste dans la concertation de prise en charge.
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Vol 33 - N° S2
P. A5-A6 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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