Évaluation de la récupération du bloc neuromusculaire, des recommandations à la réalité - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
Dans sa conférence d’experts de 2006, la SFAR recommande le monitorage ainsi que l’antagonisation des curares dès lors que la décurarisation complète ne peut être affirmée. Or il nous semble que fréquemment les professionnels (IADE, IDE de SSPI ou Médecin Anesthésiste Réanimateur) estiment la décurarisation à partir de la durée d’action des produits, sans tenir compte de leur grande variabilité interindividuelle d’action et en s’affranchissant du monitorage. Cette étude sous forme d’enquête de connaissance et de pratique, multicentrique cherchait à évaluer cette impression.
Matériel et méthodes |
Un même questionnaire individuel et anonyme a été proposé pendant 3 semaines (février 2013) sur support papier à des MAR et internes en anesthésie-réanimation, des IADE et des IDE de SSPI d’un CHU, d’un CLC et de 4 CHG. Le questionnaire a aussi été proposé en ligne sur le site « Laryngo » pendant la même période. Ce questionnaire était composé de 8 questions (3 ouvertes, 5 fermées et 1 préformée). Trois de ces questions présentaient une situation courte de pratique quotidienne. Le but de cette enquête n’était pas de stigmatiser une façon de faire, mais de déterminer les habitudes et les pratiques des professionnels face à une curarisation résiduelle (connaissance, moyens de diagnostic et gestion).
Résultats |
Sur les 183 questionnaires papiers distribués, 107 ont été récupérés (58,5 %). Par ailleurs, le questionnaire a été consulté à 286 reprises sur le site « Laryngo » pour un total de 55 réponses (19,2 %). Parmi les questionnaires retournés, 10 ont été retirés car incomplets (6,2 %), au total, l’analyse a porté sur 152 questionnaires (101 papiers, 51 en ligne). Soixante-quinze pour cent des répondants avaient déjà été confrontés à une curarisation prolongée et dans la moitié des cas affirment l’avoir diagnostiqué par des signes cliniques. Seul 37 % des répondants affirment la décurarisation complète permettant une extubation sur un rapport T4/T1>0,9. Seul 12,5 % des répondants peuvent citer les risques d’une curarisation résiduelle. Face à la persistance d’une curarisation (3 réponses au train de 4), une majorité de répondants propose une poursuite de la sédation, le recours à l’antagonisation par néostigmine ou sugammadex est minoritaire. Le monitorage systématique de la décurarisation n’est effectué que dans 14 % des cas. L’absence d’utilisation du monitorage est justifiée pour 33 % des répondants par un manque de matériel (alors que celui-ci existe) et par 20 % par une inutilité par connaissance de la pharmacologie des curares.
Discussion |
Malgré un consensus et de très nombreuses publications, les risques de la curarisation résiduelle restent très sous-estimés. Les certitudes erronées sur l’habitude d’utilisation des curares et la surveillance clinique persistent et expliquent la sous-utilisation du monitorage malgré une relative connaissance théorique des critères de décurarisation. Une sensibilisation au risque de la curarisation résiduelle et une formation continue sur le monitorage semblent indispensables.
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Vol 33 - N° S2
P. A417-A418 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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