Infections nosocomiales survenant chez des patients sous ECMO périphériques : incidence, sites, et conséquences - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
Les infections nosocomiales (IN) survenant chez les patients sous ECMO après chirurgie cardiothoracique sont encore mal décrites. Le but de cette étude est d’évaluer l’incidence, les sites impliqués et les conséquences de ces IN.
Matériel et méthodes |
Le protocole de l’étude a reçu l’avis favorable du comité d’éthique institutionnel. Le consentement éclairé des patients n’était pas requis. De janvier 2008 à décembre 2013, nous avons collecté de façon rétrospective la survenue d’IN chez des patients sous ECMO depuis au moins 72heures après chirurgie cardiothoracique ou pour choc cardiogénique. Le site et les germes impliqués ont été colligés. Les caractéristiques des patients, l’apparition d’un état de choc, ont été aussi notées ainsi que le taux de mortalité. Le diagnostic des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique reposait sur des signes cliniques associés à un lavage broncho-alvéolaire retrouvant une pousse bactérienne≥104UFC/mL. Les autres IN étaient définies selon les critères du Centers for Diseases Control and Prevention (CDC).
Résultats |
Durant la période concernée, 161 patients ont bénéficié de la mise sous ECMO dont la durée a été au moins de 72heures chez 93 d’entre eux (58 %). La mise sous ECMO avait lieu en postopératoire de transplantation cardiaque (n=4), de transplantation pulmonaire et cardiopulmonaire (n=19), de chirurgie cardiaque (n=23), d’endartériectomie pulmonaire (n=25) ; ou pour raisons diverses (n=22). Les ECMO étaient périphériques et artério-veineuses chez tous les patients sauf un (veino-veineuse). Chez ces patients, 53/93 (57 %) ont présenté 66 épisodes d’IN. Le premier épisode survient en moyenne 4,1±5,7jours après la mise sous ECMO. Les pneumopathies (73 %), les infections des canules (12 %), et les bactériémies (9 %), étaient les infections les plus fréquentes. Parmi les 75 germes et de façon décroissante, les entérobactéries, les P. aeruginosa, les S. aureus, les E. faecalis, et les Candida spp étaient isolés dans respectivement 43 %, 29 %, 9 %, 5 %, et 5 % des cas. La bactérie isolée était multirésistante dans 26 % des cas. Les patients infectés avaient des durées d’ECMO (10,8±7,3 vs 7,0±4,3jours ; p=0,004) et de ventilation mécanique (18,8±11,2 vs 13,2±8,8jours ; p=0,01) prolongées. Les patients infectés ou non avaient une mortalité comparable (47,2 % vs 47,5 % ; p=0,97). La survenue d’un état de choc chez les patients infectés était lié à une surmortalité (40 % vs 7,2 % ; p=0,004).
Discussion |
Les patients sous ECMO après chirurgie cardiothoracique ou pour choc cardiogénique sont à haut risque de développer une IN, particulièrement pulmonaire. Le traitement antibiotique probabiliste doit tenir compte de la fréquence des P. aeruginosa et des bactéries multirésistantes. La gravité élevée des patients explique peut être l’absence d’impact de la survenue d’une IN sur la mortalité.
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Vol 33 - N° S2
P. A390 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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