Intérêt de la noradrénaline à faible dose en traitement des hypotensions artérielles lors de l’anesthésie générale - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
Les vasopresseurs sont fréquemment utilisés pour traiter les hypotensions artérielles en anesthésie. Ceux-ci ont pour objectif de corriger l’hypotension par vasoconstriction plus ou moins associée à un effet inotrope positif. Habituellement, l’éphédrine est utilisée en première intention, puis la phényléphrine lors d’hypotension persistante. Cependant, la vasoconstriction induite par la phényléphrine s’accompagne d’une augmentation de la postcharge ventriculaire gauche et peut avoir un effet délétère notamment chez le patient à risque cardiovasculaire. L’utilisation de noradrénaline à petite dose a été décrite dans ce contexte [1 , 2 ] pour son effet sur le retour veineux et son effet moindre sur la postcharge ventriculaire gauche. L’objectif de cette étude était de comparer les variations de la rigidité artérielle et du débit cardiaque après injection d’éphédrine, de phényléphrine et de noradrénaline lors d’hypotensions au cours de l’anesthésie générale.
Matériel et méthodes |
L’étude a été menée sur des patients majeurs de neurochirurgie, après accord du comité d’éthique (CE SRLF 11-356). Les patients ont bénéficié d’un monitorage hémodynamique comprenant un dispositif de mesure continue de la pression artérielle invasive et du débit cardiaque par Doppler œsophagien (CombiQ®, Deltex Medical). Un tonomètre artériel (Sphygmocor®, Atcor Medical) a été utilisé pour obtenir des courbes de pression artérielle centrale et des indices de rigidité artérielle. Lors de la survenue d’une hypotension artérielle, il était fait selon les habitudes du service, soit 9mg d’éphédrine (EPH), soit 50μg de phényléphrine (NEO), soit 5μg de noradrénaline (NOR). Les mesures étaient effectuées avant chaque injection, et au moment du pic d’effet. Les paramètres recueillis étaient : la fréquence cardiaque (FC), la pression artérielle moyenne (PAM), le volume d’éjection systolique (VES), le débit cardiaque (DC), l’Augmentation Index (Aix) et l’élastance artérielle (Ea).
Résultats |
Trois cent seize injections de vasopresseurs (EPH : 47 ; NEO : 120 ; NOR : 149) chez 44 patients (âge médian : 53±15ans, sex-ratio : 17H/27F) ont été étudiés. Pour une augmentation de PAM équivalente (+20 %), l’EPH est associée à une stabilité du VES et à une absence d’augmentation de l’Aix. Les deux autres vasopresseurs conduisent à une diminution significative du VES associée à une augmentation de l’Aix et de l’Ea. Cependant, la baisse du VES est significativement plus importante dans le groupe NEO que dans le groupe NOR. Inversement, la NEO conduit à une augmentation nettement plus importante de l’Aix que la NOR (Fig. 1). Aucun effet indésirable lié à l’injection des vasopresseurs n’a été relevé durant la période de l’étude.
Discussion |
Cette étude semble indiquer que, en comparaison avec la phényléphrine, l’utilisation de noradrénaline à petite dose permet de restaurer la pression artérielle des patients sous anesthésie générale en préservant le débit cardiaque. La noradrénaline pourrait être utilisée en relais de l’éphédrine notamment chez le patient à risque cardiovasculaire. Il est nécessaire de compléter ces résultats par un essai contrôlé de plus forte puissance.
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Vol 33 - N° S2
P. A380-A381 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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