Analyse critique de la mortalité dans un service d’accueil des urgences en Afrique subsaharienne : épidémiologie et perspectives de réduction - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
Selon l’OMS, 15 000 décès par an sont enregistrés aux urgences. L’étude de la mortalité est un moyen incontournable pour évaluer l’efficience des soins dans un service d’accueil des urgences. Le but de cette étude a été d’évaluer l’incidence du décès aux urgences, d’en déterminer les causes et proposer des moyens pour réduire la mortalité.
Matériel et méthodes |
Revue rétrospective des dossiers de 827 patients consécutifs décédés à la Clinique Universitaire d’Accueil des Urgences (CUAU) du 1er Janvier au 31 Décembre 2012. La CUAU reçoit les urgences médicales et chirurgicales adultes et les urgences chirurgicales pédiatriques. Les données ont été recueillies au niveau des registres d’admission et des dossiers des patients. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS 21. La comparaison des proportions a utilisé le test de Chi2 de Pearson ou le Chi corrigé de Yates. Un seuil de p inférieur à 0,05 a été considéré comme significatif.
Résultats |
Pour 7318 admissions, le taux de décès était de 11,30 %. Seuls 594 dossiers complets ont été analysés. L’âge moyen des patients était de 46±21ans. Il n’y avait pas de différence statistique entre hommes et femmes. Les principaux moyens de transport aux urgences avaient été les ambulances privées non médicalisées (36,5 %), les véhicules civils (33,4 %), les ambulances non médicalisées des sapeurs-pompiers (14,1 %), les motos (12,1 %) et le SAMU (3,9 %). Le Tableau 1 montre les caractéristiques cliniques. Le score de Glasgow moyen à de 9,2±4,4. Un arrêt cardiaque a été retrouvé dans 15,8 % des cas. Les gestes de réanimation réalisés avant le décès étaient les manœuvres de libération des voies aériennes (88,2 %), l’oxygénothérapie (86,5 %), le massage cardiaque externe (82,8 %) et la défibrillation (1 %). Une intubation trachéale a été réalisée dans 69 % des cas. Une ventilation mécanique a été mise en place dans 56,5 % des cas. La durée moyenne de séjour aux urgences avait été de 57±21heures. Dans 42,5 % des cas, le décès était survenu dans les premières 24heures. Les cinq causes de décès les plus fréquentes étaient les accidents vasculaires cérébraux (27,8 %), les traumatismes graves (15,5 %), les complications aiguës du diabète (7,2 %), l’insuffisance rénale chronique (6,6 %) et les maladies opportunistes du sida (6,2 %).
Discussion |
Notre étude montre que la mortalité aux urgences est élevée. Les accidents vasculaires cérébraux et les traumatismes graves en sont les premières causes. Cette mortalité peut être liée à la fréquence élevée des détresses vitales à l’admission. Pour réduire la mortalité, la référence des patients en situation de détresse vitale devrait être améliorée [1 ]. La promotion du SAMU et la formation des médecins généralistes à la prise en charge initiale des détresses vitales y contribueront.
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Vol 33 - N° S2
P. A343 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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