Morbi-mortalité des patients âgés de plus de 65 ans opérés d’une fracture de l’humérus : étude monocentrique rétrospective - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
La fracture de l’humérus (FH) est fréquente chez la personne âgée. Contrairement à la fracture de l’extrémité supérieure du fémur, l’intérêt de l’analgésie locorégionale (ALR) dans la prise en charge périopératoire de la FH n’a jamais été clairement évalué. L’objectif principal de ce travail était d’évaluer la morbi-mortalité postopératoire des patients opérés pour une FH chez la personne âgée de plus de 65ans, en comparant les patients ayant bénéficié d’une ALR (groupe ALR) et les patients opérés sans ALR (groupe témoin).
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique incluant les patients opérés d’une FH de décembre 2011 à avril 2013. La réalisation de l’ALR était laissée au libre choix du MAR. Le paramètre principal était le nombre de complications postopératoires (intégrant les complications cardiologiques, respiratoires, neurologiques et les décès en cours d’hospitalisation) survenant dans chaque groupe. Une analyse multivariée a été ensuite réalisée dans la cohorte à la recherche de facteurs aggravant ou protecteur. Les variables qualitatives étaient analysées par test de Chi2 ou en cas de conditions invalides, par test exact de Fisher. Les variables quantitatives, avec effectifs supérieurs à 30, étaient comparées par test z. Lorsque les effectifs étaient inférieurs à 30, elles étaient analysées par test de Mann–Whitney.
Résultats |
Sur la période étudiée, 98 patients ont été inclus : 34 (groupe ALR) et 64 (groupe contrôle). La totalité des ALR réalisée était des blocs interscaléniques. Le taux global de complications post-opératoires était significativement inférieur dans le groupe ALR que dans le groupe contrôle : 5,9 % vs 25 % (p=0,027). Une grande majorité des complications étaient la survenue de trouble confusionnel (38,9 %). Après analyse univariée et multivariée, la survenue des complications étaient liées au score ASA à 3 : OR : 7,11 (p=0,009). Le sexe féminin était un facteur protecteur : OR à 0,15 (p=0,027). L’ALR tendait à diminuer le risque de complication : OR 0,2 (p=0,057) (Fig. 1).
Discussion |
Dans ce travail monocentrique qui présente les limites méthodologiques liées notamment au caractère rétrospectif, la réalisation d’une ALR dans la prise en charge périopératoire d’un patient opéré d’une FH semble diminuer la survenue de complications postopératoires notamment en limitant la survenue des troubles cognitifs. Un travail prospectif et randomisé permettrait de confirmer ou d’infirmer ce résultat intéressant.
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Vol 33 - N° S2
P. A282 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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