La démographie des anesthésistes réanimateurs à l’horizon 2019 : plus favorable en France, déficitaire en Île-de-France avec persistance d’une inadéquation à la demande de soins - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
La situation démographique en anesthésie réanimation en France et en Île-de-France (IDF) à l’horizon 2019 doit être réévaluée en prenant en compte à la fois les flux de formation depuis 2010 et l’augmentation des flux migratoires de médecins à diplôme étranger (PAE et élargissement de l’Union européenne aux pays de l’Est).
Matériel et méthodes |
Les données des anesthésistes réanimateurs (AR) proviennent de l’Ordre des Médecins [1 ], et du Répertoire National des Professions de Santé (RNPS) pour l’IDF [2 ]. Les flux nationaux et régionaux des entrées (diplômés DESAR) entre 2012 et 2016 ont été estimés à partir des places à l’ECN. Les flux d’entrées des médecins à diplôme étranger ont été déterminés par les données nationales et franciliennes des premières inscriptions à l’Ordre selon le type de diplôme (DESAR, diplôme UE et hors UE) entre 2007 et 2012. L’analyse démographique a été réalisée en confrontant les départs à la retraite (65ans) et les entrées selon deux hypothèses : DES seuls, DES et flux migratoires en prolongeant pour la prospective 2015–2019 les tendances observées entre 2007 et 2012.
Résultats |
Au 1er janvier 2013, le nombre d’AR est de 9962 en France (Cnom), soit une densité médicale de 15,2 AR pour 100 000 habitants. En IDF, ce nombre est de 2039, soit une densité de 17,2 mais le RNPS recense 2228 AR (<65ans). Entre 2012 et 2016, 2111 DESAR (France) et 225 (IDF) seront diplômés. En regard, 2002 AR partiront à la retraite en France et 447 en IDF (RNPS). Entre 2007 et 2012, le nombre de primo-inscrits à l’Ordre a été de 2246 (62,0 % DESAR, 25,3 % diplômés UE et 12,6 % hors UE) en France et de 489 en IDF (56,4 % DESAR, 18,2 % UE et 25,2 % hors UE).
Discussion |
Les flux des entrées et des sorties du corps professionnel des AR à l’horizon 2019 montre une prospective relativement favorable en France, que ce soit avec les DESAR seuls, et a fortiori avec les flux migratoires s’ils se maintiennent au niveau observé entre 2007 et 2012 (38 %). Cela doit être confirmé par des projections démographiques modélisant les entrées et les sorties qu’elles soient définitives (décès, retraites, abandons, etc.) ou temporaires (maladies, congés divers). Il n’en reste pas moins que d’ici 2019, la situation nationale reste sous tension démographique tout comme la région IDF qui serait en 2019 en dessous de la densité nationale d’aujourd’hui avec les DESAR seuls et en dessous de la densité francilienne actuelle avec les DESAR et les flux migratoires. La transition démographique de l’AR est en marche. Elle requiert un suivi démographique pour adapter les effectifs et donc, les besoins de formation à la demande de soins en forte croissance de par le vieillissement de la population et le progrès médical.
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Vol 33 - N° S2
P. A263 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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