La mesure continue de l’impédance des tissus peut-elle être un paramètre discriminatif lors d’un bloc nerveux échoguidé ? - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
La mesure d’impédance électrique permet de différentier différents types de tissus. Elle pourrait optimiser les données de positionnement de l’extrémité de l’aiguille lors d’un bloc nerveux [1 ]. L’objectif de cette étude était d’observer les variations d’impédance réelle lors de la traversée des tissus jusqu’à la structure nerveuse ciblée avant et pendant l’injection d’AL afin de déterminer son caractère discriminatif (Impédance data loggerÒ+HNS12 BBraun, Allemagne) lors d’un bloc échoguidé (Échographe S7Ò, sonde matricielle, GE healthcare, États-Unis).
Matériel et méthodes |
Avec accord du CPP, l’étude prospective observationnelle a été menée dans notre unité d’anesthésie orthopédique. Des mesures continues d’impédance électriques réelles ont été réalisées lors de blocs nerveux périphériques échoguidés. Cinq mesures d’impédance ont été relevées avant, au moment et après le passage du fascia profond (épimysium musculaire), ainsi qu’avant et après l’injection d’AL. L’Intensité Minimale de Stimulation (IMS) a également été notée avant l’injection de 1mL d’AL.
Résultats |
Trente-trois blocs nerveux échoguidés ont été réalisés (13 blocs axillaires, 9 fémoraux, 4 sciatiques poplités, 3 supra-claviculaires, 3 infra-claviculaires, 1 obturateur). L’AL était localisé au décours de l’injection à 26 reprises en sous-paraneural, 5 en épineural (involontairement) et 2 en extraneural. L’impédance dans le muscle ou le tissu pariétal avant l’épimysium musculaire était de 2,92±0,81kΩ ; au contact du fascia l’impédance s’élevait à une valeur de 4,4±0,94kΩ (variation de variation de 33 %±14 % ; p<0,05). Après le passage du fascia musculaire, la valeur d’impédance chutait à 3,04±0,70kΩ. Après progression de l’aiguille, l’impédance moyenne avant l’injection était de 2,48±0,85kΩ (sans tenir compte de sa localisation finale : sous-paraneural, épineural ou extraneural). Après injection, sa valeur était de 0,86±0,25kΩ (variation de 62 %±12 % ; p<0,001) (Fig. 1). En analyse post-hoc, après relecture des vidéos, l’impédance en extraneural était de 2,85±2,19kΩ avec une IMS moyenne de 2,85±2,19mA ; l’impédance pour une injection sous-paraneurale était de 2,4±0,7kΩ avec une IMS moyenne de 0,54±0,57mA ; l’impédance en épineural était de 2,62±1,2kΩ avec une IMS moyenne de 0,32±0,16mA.
Discussion |
L’impédance réelle lors de la progression de l’aiguille au cours d’un bloc nerveux croît lors du passage du fascia profond (tissu dense peu ionisé) et décroît après le passage de l’épimysium musculaire et après l’injection d’AL (solution ionisée). À intensité constante, ces variations s’accompagnant d’une variation proportionnelle du voltage (V=RxI). Les modifications du champ électrique peuvent expliquer la disparition de la réponse motrice en lâchant l’aiguille ou l’augmentation de l’IMS lors de l’injection. En revanche, cette mesure globale d’impédance ne semble pas différentier les localisations cibles recherchées pour la pointe de l’aiguille avant l’injection anesthésique.
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Vol 33 - N° S2
P. A215-A216 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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