Prise en charge ambulatoire de la reconstruction du ligament croisé antérieur, avec cathéter fémoral d’analgésie post-opératoire. Évaluation d’un an d’activité - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
L’un des facteurs limitant la prise en charge ambulatoire de la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) est la douleur post-opératoire. L’administration continue d’anesthésique local (AL) par cathéter (Kt) fémoral (48h) est la technique d’analgésie de référence [1 ]. Néanmoins le suivi d’un Kt périnerveux à domicile nécessite une surveillance biquotidienne par un infirmier (IDE) de ville formé. Depuis un an, tous nos patients opérés du LCA sont en ambulatoire. Cette étude a pour objectif d’évaluer la qualité de notre prise en charge, de rapporter les incidents et d’apprécier l’efficience de la communication « hôpital-ville ».
Matériel et méthodes |
Cette étude observationnelle, prospective, monocentrique, avec accord du CPP, a été réalisée sur un an. Tous les patients bénéficiaient d’une analgésie post-opératoire standardisée : paracétamol, néfopam, kétoprofène en systématique, perfusion de ropivacaïne (2mg/mL) (8mL/h 48h) par Kt fémoral et traitement de secours par Actiskénan 10mg. L’IDE de ville évaluait la douleur, l’intensité du bloc moteur et sensitif (échelle 0–2), recherchait l’apparition de complications chirurgicales (hémarthrose, phlébite) ou de signe de toxicité systémique d’AL. Une infirmière référente, joignable 24h/24 par l’IDE ou le patient, contactait si besoin les médecins hospitaliers. Tous les appels et leurs motifs étaient consignés. Les patients étaient contactés par téléphone à J1-J3, J7 et remplissaient un questionnaire de satisfaction.
Résultats |
Sur les 54 patients analysés, 50 (92,6 %) sont sortis à J0, 4 à J1 (3 pour saignement dans le redon et 1 pour malaise au lever). La douleur était bien contrôlée. Huit patients ont présenté une EVA≥7 : 6 ont été soulagés par l’Actiskénan, 2 ont nécessité une réhospitalisation. L’IDE devait fréquemment rappeler aux patients de prendre leur traitement. Le pic de consommation d’Actiskénan était à J1 : maximum 4 comprimés (3 patients). Près de 30 % des patients n’ont eu aucun besoin du traitement de secours. Aucune complication n’a été relevée. Vingt-quatre patients ont appelé à au moins une reprise, 49 appels au total. L’anesthésiste et le chirurgien ont été directement contactés respectivement par 3 et 1 patient. Sur les 45 appels à l’IDE, 7 ont été redirigés vers l’anesthésiste, 1 vers l’orthopédiste. Dans 80 % des cas un conseil téléphonique a suffit. Les autres appels ont nécessité : 5 déplacements infirmiers, 1 consultation de chirurgie et 3 d’anesthésie entraînant 2 réhospitalisations pour douleur et anxiété. Seul 2 patients, lors de l’évaluation, auraient préféré sortir à J1, bien que n’ayant présenté aucun problème (Tableau 1).
Discussion |
Notre prise en charge s’est avérée efficace et nous n’avons eu à gérer que des incidents mineurs. On peut s’interroger sur le bien fondé d’une surveillance aussi rapprochée. En fait, elle permet, outre l’évaluation de notre prise en charge, d’éviter certaines dérives : complications non signalées, traitement mal suivi… [2 , 3 ] et de limiter les appels directs aux praticiens.
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Vol 33 - N° S2
P. A184 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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