Effet neuroprotecteur du rémifentanil sur le cerveau immature murin dans un modèle lésionnel in vivo - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
Le développement de l’utilisation du rémifentanil en contexte de prématurité (césariennes, PCA durant le travail, réanimation néonatale…) nécessite d’explorer l’impact du morphinique sur le cerveau en développement. Nous avons montré précédemment dans un modèle de tranches de cerveaux de souris à 2jours de vie (P2) que le rémifentanil peut interagir avec le récepteur NMDA pour induire, via le récepteur μ, un effet anti-apoptotique impliquant la voie mitochondriale [1 ]. Afin d’évaluer les conséquences de cet effet anti-apoptotique en période périnatale, nous avons étudié l’effet du rémifentanil dans un modèle lésionnel in vivo, en utilisant des concentrations de rémifentanil plus proches des concentrations cliniques (de l’ordre de 10 à 100 nmol/L).
Matériel et méthodes |
Le rémifentanil est administré chez la souris P2 à raison de 3 injections intrapéritonéales (IP, 20μL/g, 25ng/μL sur 10min). La concentration plasmatique a été mesurée à 15min, ainsi que l’impact clinique sur le souriceau grâce à des tests comportementaux simples (retournement et géotaxie négative). Les animaux contrôles ont reçu le même volume de NaCl 0,9 %. Cinqmin après la 3ème injection IP de rémifentanil ou de NaCl, une injection intracorticale de 10μg d’ibotenate était réalisée pour induire une lésion. À 7jours de vie (P7), les cerveaux étaient extraits, fixés et des coupes frontales sériées étaient colorées. L’épaisseur de la lésion corticale selon un axe rostro-caudal a été déterminée après l’observation en aveugle des coupes histologiques.
Résultats |
La concentration plasmatique de rémifentanil mesurée chez la souris P2 était de 10 nmol/L. Les souris sous rémifentanil mettaient significativement plus de temps à se retourner durant les 15min suivant la fin du traitement et retrouvaient des scores similaires au groupe contrôle à 30min. En géotaxie négative, les souris traitées avaient de moins bons scores que les souris contrôles à 5min. Aucune souris n’est décédée suite à cette phase de sédation. Sur 44 souris du groupe contrôle (IP NaCl), et 46 du groupe rémifentanil, 32 souris survivantes à la lésion ont été incluses dans chaque groupe. La survie était de 72 % dans le groupe contrôle et de 69 % dans le groupe rémifentanil. Comme attendu, les souris présentaient des lésions corticale et kystique de la substance blanche. La taille de lésion corticale moyenne était de 699,18 (± 101,17) μm dans le groupe contrôle vs 226,12 (± 47,85) μm dans le groupe rémifentanil (***p=0,0004). La proportion de kystes dans les groupes contrôle et rémifentanil était respectivement de 62 et 51 % (NS) (Fig. 1).
Discussion |
À des concentrations comparables aux concentrations utilisées en clinique humaine, l’effet anti-apoptotique du rémifentanil sur le cortex immature précédemment montré ex vivo s’est traduit par un effet anti-lésionnel significatif in vivo. D’autres études sont actuellement menées pour déterminer les mécanismes impliqués dans cet effet.
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☆ | Travail financé par la SFAR, l’Inserm, l’université de Rouen, la région Haute Normandie et le FEDER. |
Vol 33 - N° S2
P. A166 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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