On recense 1500 à 2000 nouveaux cas de traumatismes de la moelle spinale par an en France. Il s'agit souvent de patients jeunes mais l'incidence est en nette augmentation chez les personnes âgées. La physiopathologie de ces atteintes traumatiques du système nerveux central est particulièrement complexe mais laisse entrevoir de nombreuses possibilités d'actions pharmacologiques ou cellulaires visant à améliorer le pronostic neurologique. Les caractéristiques anatomiques des lésions rachidiennes qui leur sont associés impliquent une prise en charge chirurgicale souvent urgente, toujours spécialisée. Ces lésions entraînent un bouleversement du fonctionnement de nombreux appareils que l'on doit considérer comme une néophysiologie nécessitant des soins et un suivi particulier dont l'objectif est essentiellement de limiter les complications. L'ensemble de cette prise en charge ne peut se concevoir qu'au sein de filières de soins dédiées à cette pathologie.