Comparer l’efficacité diagnostique de l’angioscanner multibarrettes (angio-TDM) à celle de l’artériographie rénale dans la détection des sténoses de l’artère rénale de plus de 50 % en présence d’une suspicion d’hypertension rénovasculaire.

De janvier 2005 à janvier 2010, nous avons entrepris une analyse rétrospective de 92 angio-TDM et artériographies rénales. Les artériographies rénales ont été lues par un radiologue interventionnel. Trois lecteurs indépendants (deux radiologues expérimentés et un technicien) ont coté en aveugle les angio-TDM selon trois approches différentes. Le lecteur n^o 1 a coté la sténose uniquement à partir des reconstructions MPR et MIP. Le lecteur n^o 2 (technicien) a utilisé uniquement le logiciel de segmentation artérielle automatique. Le lecteur n^o 3 a également utilisé ce logiciel mais en mesurant manuellement les diamètres.

Sur les 92 patients évalués (235 artères rénales), l’artériographie a retrouvé 48 sténoses significatives. La sensibilité et la spécificité de l’angio-TDM et de l’artériographie rénale étaient respectivement, dans l’analyse par patient, pour le lecteur n^o 1 : (88 % ; 80 %) ; pour le lecteur n^o 2 : (58 % ; 80 %) ; pour le lecteur n^o 3 : (96 % ; 90 %) (p<0,02).

L’analyse des vaisseaux effectuée par le logiciel automatique puis corrigée par un radiologue confère aux examens d’angio-TDM une sensibilité/spécificité de 96 %/90 % dans la détection des sténoses de l’artère rénale de plus de 50 %.