Le phénomène de mouillage intervient dans de nombreux procédés technologiques, le liquide pouvant être une peinture, un colorant, de l'encre. Le solide peut avoir une surface régulière et simple, mais peut être plus complexe, par exemple une fibre, un milieu poreux, la peau. La capacité de la peau à être mouillée par l'eau est un paramètre important pour l'application de produits cosmétiques et intervient aussi dans l'écosystème cutané. En effet, l'équilibre de la flore résiduelle et la contamination externe par les bactéries pathogènes dépendent entre autres du degré d'hydratation cutanée. Le degré de l'étalement de l'eau est un bon indicateur de l'affinité de la peau avec l'eau. Les mesures des paramètres physicochimiques de mouillage sont l'angle de contact avec l'eau, l'énergie critique de mouillage et l'énergie libre. Ils confirment que la peau possède une tendance hydrophile sur les sites sébacés et une tendance hydrophobe sur les sites exempts de sébum. L'effet du dégraissage par des solvants ou bien par lavage à l'eau et au savon est aussi remarqué. Le rôle du film hydrolipidique sur la mouillabilité de la peau est clairement démontré.