Vols spatiaux et squelette - 01/01/99
Laboratoire de biologie et biochimie du tissu osseux, EMI 9901 - faculté de médecine Jacques Lisfranc, 15, rue Ambroise-Paré, 42023 Saint-Étienne cedex 02 France
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Les résultats obtenus aussi bien chez les hommes que chez les rats soumis à des vols spatiaux, indiquent que la perte osseuse dépend du site considéré, ce qui souligne l'importance d'effectuer des mesures osseuses localisées : os porteurs et moins porteurs, enveloppes trabéculaires et corticales. Des mesures précises de la masse osseuse et des marqueurs biochimiques du remodelage osseux sont en cours d'évaluation chez les cosmonautes. Chez le rat, les études histomorphométriques effectuées au retour de missions spatiales allant de 4 à 21 jours ont permis de mettre en évidence une cinétique de réponse des activités cellulaires osseuses : augmentation transitoire de la résorption et diminution de la formation osseuse. La perte osseuse consécutive atteint d'abord les os porteurs puis les os moins porteurs. Après le vol, le temps nécessaire à la récupération de la masse osseuse est plus long que le temps de la mission, soulignant le fait que cette période de réadaptation pourrait être critique. Des modèles de simulation au sol sont utilisés pour reproduire certains effets de la microgravité : le décubitus antiorthostatique chez l'humain et le modèle de décharge de l'arrière-train chez le rat. La validation de ces modèles doit être poursuivie.
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