L’incidence et la prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) sont en augmentation dans les pays occidentaux, du fait principalement des néphropathies associées au diabète sucré et à l’hypertension. La MRC peut conduire à une insuffisance rénale terminale, responsable d’une morbidité et d’une mortalité très importantes et d’une augmentation des coûts médicaux. La prévention primaire et secondaire exige une meilleure connaissance des mécanismes qui sont à l’origine de la sclérose rénale et nécessite la mise au point de thérapies spécifiques visant à ralentir l’évolution de la maladie et d’outils diagnostiques non invasifs permettant de caractériser le processus. L’élastographie ultrasonore (US) est une nouvelle technique d’imagerie en cours de développement qui fournit des informations sur la « dureté » du tissu rénal. Les mesures de l’élasticité rénale par ultrasons requièrent une technique quantitative, comme l’imagerie d’onde de cisaillement. Cependant, la dureté du tissu rénal n’est pas liée exclusivement à la fibrose ; elle est également sensible à des paramètres mécaniques et fonctionnels tels que l’anisotropie, la vascularisation, l’hydronéphrose et la pression externe. Nous analysons dans cet article les techniques actuelles d’élastographie US appliquées au rein, sachant que sa place pour la caractérisation du tissu rénal est en cours de validation.