Les récidives des neurinomes de l'acoustique après exérèse chirurgicale - 16/02/08
J.-M. Thomassin [1],
W. Pellet [2],
J.-P. Epron [1],
F. Braccini [1],
P.-H. Roche [2]
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Recurrent Acoustic Neurinoma After Complete Surgical Resection |
Background |
Mortality of acoustic neurinoma surgery is currently very low, well below the figures reported by the first surgeons. Morbidity has also declined with attempts at preserving the facial function and more recently hearing function. Long-term follow-up has demonstrated the well-known risk of recurrence after partial resection, but also evidenced a risk after complete resection.
Patients and methods |
We reviewed two series of patients, the first including 40 patients treated and followed at the Timone Hospital since 1975 and the second including 97 operated patients who were followed by the ENT Federation over 8 to 16 years. We studied recurrence after partial and complete resection.
Results |
Recurrence rate was 20 % after partial resection and 9.2 % after complete resection.
Discussion |
The 20 % recurrence rate after partial resection was similar to that reported in the literature. After total extirpation, our 9.2 % recurrence rate appears well above the 1 % reported by others. Although our series could have a bias due to the large number of patients lost to follow-up, the large population size and the fact that we had a majority of large tumors would suggest that recurrence rate is generally underestimated. An 8 to 10 % rate appears to be closer to reality. Most recurrences were late, with a peak around 8 years. We did however observe recurrences as early as 1 year and as late as 20 years. Delay appears to be shorter after partial removal. A wide range of localizations were observed but two areas predominated: the internal auditory canal and the components of the acousticofacial pedicle, and to a lesser degree the brain stem. Most patients were asymptomatic. The principal manifestations were balance disorders or trigeminal nerve lesions, more rarely facial palsy. But these clinical signs came late and generally signaled a bulky tumor measuring more than 3 cm.
Conclusion |
These findings lead us to insist on the need for radiological monitoring of all operated neurinomas irrespective of the initial surgery. MRI appears to be more accurate than computed tomography. Images must be interpreted carefully due to possible postoperative remodeling. For us, these observations point to the need for prolonged follow-up of at least 8 years, longer for young subjects, for all patients undergoing surgical resection of an acoustic neurinoma.
Les récidives des neurinomes de l'acoustique après exérèse chirurgicale |
La chirurgie des neurinomes de l'acoustique est actuellement suivie d'une faible mortalité, bien loin des chiffres rapportés par les premiers chirurgiens. La morbidité a également vu son incidence diminuée avec les tentatives de préservation de la fonction faciale et plus récemment de l'audition. Toutefois, le suivi prolongé des patients a permis d'observer la survenue de récidives après exérèse partielle ce qui était déjà connue mais également après ablation totale de la tumeur.
A partir d'une étude qui a comporté deux séries, la première regroupant 40 patients observés et traités à l'hôpital de la Timone depuis 1975, la deuxième série analysant le suivi de 97 patients opérés dans la Fédération d'ORL avec un recul allant de 8 à 16 ans, nous avons, en effet, constaté que les récidives surviennent avec une fréquence différente selon que l'exérèse première est totale ou non. En accord avec les données de la littérature une fréquence de 20 % est retrouvée après une exérèse partielle. En revanche, après une exérèse totale, notre chiffre de 9,2 % apparaît supérieur à celui des différentes séries inférieures à 1 %. Malgré un grand nombre de perdus de vue, l'importance de notre recul et le fait que nous disposions d'une majorité de gros tumeurs nous font penser que la fréquence est souvent sous-estimée dans la littérature et que les chiffres situés entre 8 et 10 % nous semblent plus proches de la réalité.
La majeure partie des récidives est tardive avec un pic autour de 8 ans avec des valeurs extrêmes allant de 1 à plus de 20 ans. Le délai semblant raccourci lors des exérèses partielles. La localisation de ces récidives est ubiquitaire mais deux zones préférentielles sont constamment retrouvées, avant tout le conduit auditif interne et les constituants du paquet acousticofacial, à un degré moindre le tronc cérébral. La plupart du temps, asymptômatique, elle peut se manifester essentiellement par des troubles de l'équilibre ou une atteinte du nerf trijumeau, plus rarement du nerf facial. Ces signes cliniques sont toutefois tardifs et révèlent une volumineuse tumeur généralement supérieure à 3 cm.
Ces constatations nous amènent à insister sur la nécessité d'une surveillance radiologique d'au moins 8 ans de tous les neurinomes opérés, quelle que soit la chirurgie première. Ce suivi sera assuré par IRM préférentiellement à la tomodensitométrie. L'interprétation devra cependant être prudente et il conviendra de se méfier de certaines images liées à un remaniement post-opératoire qui ne devront pas être prises à tort pour des récidives.
Mappa
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 118 - N° 1
P. 3-10 - Febbraio 2001 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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