La dermopigmentation répond à une définition médicale et histologique du tatouage. Le matériel se compose d'une machine à tatouer électrique munie d'une pièce à main qui se manipule comme un stylo, le dermographe, sur lequel on monte des aiguilles à usage unique groupées en faisceaux de trois ou cinq aiguilles. Les pigments naturels disparaissent au profit des pigments synthétiques (plus stables et beaucoup moins chers). Les indications essentielles sont la reconstruction d'une aréole mammaire après mammectomie pour tumeur maligne, la pigmentation de zones d'alopécies circonscrites post-traumatiques ou médicochirurgicales, la restructuration d'une hypochromie définitive et le maquillage permanent. Utilisée avec les règles classiques d'aseptie, cette technique ne doit pas entraîner de complications de surinfection. En revanche, une réaction allergique aux métaux contenus dans les pigments est toujours possible. À l'heure actuelle, aucune législation ne réglemente la pratique de la dermopigmentation. Elle est cotée à la nouvelle nomenclature pour les actes de reconstruction (exemple : QEMB001 pour la restructuration de l'aréole mammaire). Dans le cas d'une dermopigmentation purement esthétique (maquillage permanent), elle doit être réalisée après acceptation d'un devis par le patient dûment informé.