L’objectif principal de cette étude était de comparer les résultats cliniques de la réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs et du traitement par acromioplastie–ténotomie chez les patients de plus de 60ans.

La réparation pourrait améliorer les résultats cliniques par rapport à l’acromioplastie–ténotomie isolée. La fonction de l’épaule serait meilleure quand la cicatrisation est obtenue.

Cent quarante-deux patients de plus de 60ans (67ans en moyenne) présentant une rupture du supra-épineux plus ou moins étendue à l’infra-épineux, jugée réparable, ont accepté de participer à une étude prospective randomisée. Quinze ont été exclus pour l’analyse statistique. Tous ont eu une acromioplastie et une ténotomie du biceps. La randomisation portait sur la réalisation (groupe RC) ou non (groupe AT) d’une réparation de coiffe sous arthroscopie. Le critère de jugement principal était le score de Constant pondéré moyen à un an. La cicatrisation a été évaluée à un an par échographie dans le groupe RC.

Le taux de complication était de 7,9 %. Le score de Constant pondéré moyen était significativement meilleur dans le groupe RC : 75,8 % versus 68,8 % dans le groupe AT. Dans le groupe RC, le taux de cicatrisation était de 67,6 %. La cicatrisation avait une influence significative sur le score de Constant pondéré moyen : 80 % quand la coiffe était cicatrisée, 66,9 % en cas de rupture itérative. Quelle que soit la taille de la rupture, le score de Constant pondéré des patients cicatrisés était significativement meilleur que celui des patients avec un tendon non cicatrisé (non réparé ou rupture itérative).

Cette étude démontre l’intérêt d’une réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs chez les patients de plus de 60ans. Le bénéfice de la réparation par rapport à l’acromioplastie–ténotomie dépend de la cicatrisation tendineuse.

Étude prospective randomisée niveau II.